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La BNSTP menacée d’arrêter ses activités

Les faits :  La Bourse nationale de sous-traitance et de partenariat n’a pas reçu depuis 2011 la subvention annuelle de l’État.

La BNSTP menacée d’arrêter ses activités
La BNSTP a pu créer 3 000 opportunités d’affaires, soit une moyenne de 200 opportunités par an.

La BNSTP se bat pour sa survie. Faute de moyens financiers, la Bourse nationale de sous-traitance et de partenariat (BNSTP) est aujourd’hui menacée d’arrêter ses activités. Cette association à but non lucratif, créée en 1992 pour appuyer la promotion du tissu industriel par la sous-traitance, dispose en principe d'une subvention annuelle de l’État de 1 million de DH à travers des Chambres de commerce et d’industrie du Maroc. C’est sa principale ressource financière aux côtés des cotisations annuelles versées par les membres.
Selon le patron de la BNSTP, cette dernière n’a pas reçu la subvention étatique depuis 3 ans. Et les cotisations des membres restent faibles pour pouvoir financer les activités et les besoins de la Bourse. «Nous n’avons pas de visibilité.

Les ressources dont nous disposons suffiront à peine pour 3 mois d'activités. Nous avons immédiatement besoin au moins de récupérer cette subvention pour que la BNSTP puisse survivre», a déclaré au journal le Matin Mohamed EL Hark, président de la BNSTP qui depuis son existence a pu créer 3 000 d’opportunités d’affaires, soit une moyenne de 200 opportunités par an.
Selon lui, en 2010, Ahmed Reda Chami, alors ministre de l’Industrie, s’était engagé à verser annuellement cette aide d’1 million de DH pour soutenir la Bourse à concevoir et mettre en œuvre un business plan qui devrait lui permettre d’assurer à terme son autofinancement. «À partir de 2011, le ministère a fermé son robinet. Résultat, la BNSTP n’a pas été capable de renforcer son effectif afin de pouvoir opérationnaliser son business plan» , regrette EL Hark.

La BNSTP n’avait donc d'autre solution que de lancer un appel auprès du ministère de la tutelle afin de trouver une issue. En mai 2013, les représentants de l’association ont présenté à l'équipe du ministère, alors sous les commandes de Abdelkader Amara, la nouvelle vision de développement de la BNSTP, résultat de plusieurs réunions tenues avec les présidents des fédérations professionnelles constituant son comité de direction en l'occurrence, la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), La Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), l’Association marocaine pour l'industrie et le commerce automobiles (AMICA), le Groupement des industries marocaines aéronautiques (GIMAS) et la Fédération marocaine de plasturgie (FMP). L’idée est de mettre l’accent sur plusieurs grands projets générateurs d'opportunités de sous-traitance industrielle et de la mise en relation entre donneurs d’ordres étrangers et sous-traitants marocains, comme Renault, TGV, les chantiers aéronautiques et énergies renouvelables.

De son côté, le ministère avait fait part de sa prédisposition à accompagner le développement de la BNSTP notamment par le lancement d’une nouvelle étude de repositionnement stratégique de la Bourse ainsi que la création d'une place de marché permettant de gérer les flux d’opportunités de développement de la sous-traitance industrielle et du partenariat. «Malheureusement, notre doléance n’a pas connu de suite favorable. On n’a pas reçu de soutien financier. Sans les ressources que nous avons pu générer en organisant le SISTEP -Salon international de sous-traitance et du partenariat -, la BNSTP aurait arrêté ses activités» , indique Mohamed EL Hark. Contacté par le journal le Matin, l’ex-ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara,  estime que la complexité du dossier dépasse les seules subventions. «Effectivement, ce dossier de la BNSTP était à l’ordre du jour. C’est un dossier complexe qui dure depuis plusieurs années et dont la subvention n’est qu’un élément parmi tant d’autres. J’avais exigé une feuille de route pour que la BNSTP puisse jouer son rôle pleinement comme cela se fait dans d’autres pays. Et c’était un dossier qui était suivi au plus haut niveau par Madame la secrétaire générale du ministère elle-même.

Malheureusement, le feed-back était faible» , explique Abdelkader Amara. Aujourd'hui, la BNSTP n’a d’autres choix que de placer ses espoirs dans le nouveau ministre de tutelle. «C’est notre espoir pour relancer la Bourse au profit du  développement des PME/PMI et TPE.
Avec la création d'un ministère délégué pour les PME, le rôle de notre Institution ne peut qu'être affirmé en tant que partenaire privilégié», estime Mohamed EL Hark. À ses yeux, ce rôle peut être boosté à travers le réseautage national et international tissé par la BNSTP qui compte plusieurs conventions avec des Chambres de commerce nationales et étrangères et également avec des institutionnels tels l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), Maroc Export ou encore le réseau mondial SPX de l'ONUDI qui regroupent toutes les bourses de sous-traitance du monde.

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