La sortie médiatique d’Abdelmalek Abroune annonçant que son club ne disputera pas la quatrième édition de Challenge Espoirs n’est pas fortuite.
Abroune qui s’érige en chef de file du boycott a, paraît-il, oublié que ce tournoi a permis à son équipe de révéler plusieurs joueurs qui ont, par la suite, permis à son club de remporter son premier titre de champion du Maroc de l’histoire. Personne ne peut nier que le MAT, à l’instar des autres clubs, souffre financièrement, mais de là à demander le boycott d’une compétition, c’est aller vite en besogne. D’où les interrogations sur les vraies raisons de cet appel à ne pas disputer cette compétition.
Abroune, qui tire aujourd’hui sur une ambulance, à savoir la FRMF, n’a jamais haussé le ton contre le bureau sortant de la FRMF qui n’a pourtant pas tenu son AGO en quatre ans d’exercice. Il n’a jamais remis en question cette compétition.
Cette sortie médiatique s’apparente à une tentative du président du MAT d'être présent médiatiquement et, à travers lui, de donner une existence médiatique à la liste de Fouzi Lekjaa, président de la FRMF élu, mais non reconnu par la FIFA. C’est son droit de vouloir exister et de se manifester de temps en temps, mais le boycott d’une compétition, c’est la solution de la facilité.
Le Raja de Casablanca n’exclut pas d’emboiter le pas au MAT. Ce qui équivaut pour le club casablancais à donner un coup de main à un autre membre de la liste de Lekjaa. Le Raja ne peut pas avancer le problème financier puisqu’il vient juste d’enrôler deux joueurs moyennant 600 millions de centimes, dont une partie est payée cash à Amr Zaky.