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Bouteflika recalé à l'oral

Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a prêté serment lundi pour un quatrième mandat, mais avec de grandes difficultés d'élocution, a raté cette épreuve indispensable, estimaient, mardi, des journaux d'Alger s'interrogeant sur ses capacités à assurer ses fonctions.

Bouteflika recalé à l'oral
M. Bouteflika, 77 ans, victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) il y a un an, a fait une brève déclaration qualifiant l'élection du 17 avril de «grande victoire de l'État».

Tassé dans un fauteuil roulant comme lors de l'élection présidentielle, la main droite sur le Coran, il a répété d'une voix faible un texte d'une dizaine de lignes lu par le président de la Cour suprême, Slimane Boudi. «Bouteflika recalé à l'oral», écrivait «El Watan» dans son éditorial observant que le Président, «handicapé par la maladie, fut contraint de puiser dans ses maigres ressources pour passer ce grand et éprouvant oral». «Les Algériens qui ont suivi à la télévision ce moment tragicomique avaient mal pour l'Algérie en voyant ces images peu rassurantes sur l'état de santé de Bouteflika qui présidera aux destinées du pays pendant les cinq prochaines années», notait «El Watan». «El Khabar» faisait sa «une» sur un «discours inachevé» du président de la République qui, après un serment de 94 mots en arabe, a dû interrompre la lecture de son discours, distribué aux journalistes présents sur les lieux de la cérémonie qui a duré au total une trentaine de minutes. Liberté évoque une «cérémonie expéditive» et relève que M. Bouteflika «n'a lu que le préambule de son discours (de 12 pages) confondant scrutin et référendum».

«La prestation d'hier nous a ramenés, une fois de plus, à la question têtue de la capacité du président à assumer réellement sa charge», analysait de son côté Le Quotidien d'Oran. «Le régime peut affirmer que tout est en ordre, le débat médical continue avec ses prolongements politiques», écrit le journal. Pour rappel, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a prêté serment, lundi, pour un quatrième mandat à la tête du pays, après sa victoire au scrutin du 17 avril dernier. Lors d'une cérémonie au Palais des Nations, diffusées par la télévision officielle, le chef de l'État, toujours convalescent après son AVC d'avril 2013, est apparu une nouvelle fois en fauteuil roulant, comme ce fut le cas le jour du vote. Après avoir prononcé, d'une voix faible, le serment composé de 94 mots, M. Bouteflika a remercié, dans une brève allocution, tous ceux qui ont contribué au succès de la dernière élection présidentielle, dont les résultats ont été contestés par son challenger Ali Benflis, qui n'a obtenu qu'un peu plus de 12% des suffrages exprimés. Des composantes de l'opposition avaient annoncé le boycott de la cérémonie de prestation de serment, en particulier le Front des forces socialistes (FFS) qui s'est déclaré «indigné par les violences subies par nos compatriotes qui ont manifesté pacifiquement après les élections».

Dans un message publié suite à la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, Abdelaziz Bouteflika avait promis de s'adresser plus longuement aux citoyens algériens pour leur «redire (ses) engagements et (les) entretenir de l’œuvre de construction nationale que j'ai voulu poursuivre avec vous». Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika, âgé de 77 ans, a été élu par un large score dépassant 81% des voix, dans une élection marquée par une forte abstention avec un taux de participation de 51%.

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