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C’est dans une conjoncture favorable que se tiendra la deuxième édition du Salon Minyadina. Cet événement dédié à l'artisanat est prévu du 23 au 26 octobre à Casablanca et accueillera 72 exposants, dont 16 coopératives, et quelque 8.000 visiteurs. Une initiative du ministère de l’Artisanat, de l’économie sociale et solidaire, la Maison de l’artisan et la Fédération des entreprises d’artisanat (FEA). «Minyadina a pour ambition d’être une véritable vitrine du savoir-faire marocain, en harmonie avec les orientations de la Vision 2015», affirme le président de la FEA, Azzedine Krafssi. C'était lors d'une rencontre avec la presse le 9 octobre à Casablanca.
La stratégie 2007-2015, qui vise à doubler le chiffre d’affaires de l’artisanat à fort contenu culturel, ne serait pas bien loin de ses objectifs. Du moins pour certains indicateurs. «Nous ambitionnons d'arriver à 24 milliards de DH de chiffre d'affaires, et fin 2013 nous étions déjà à 20 milliards», se réjouit la ministre de l’Artisanat, de l’économie sociale et solidaire. Fatema Marouane annoncera également que l'objectif des 300 entreprises artisanales prévu par la Vision 2015 a été plus que doublé. «Nous sommes aujourd’hui à plus de 700 sociétés», se félicite-t-elle. Une hausse à la faveur notamment du regroupement des monoartisans. Autre motif de satisfaction : la hausse de 18% des exportations au premier semestre 2014, après des années de stagnation, indique la ministre, sans fournir ni volume ni valeur. Rappelons que la stratégie vise la multiplication par 10 des ventes à l'étranger.
La création d'emplois à la peine
Un bémol : la création de nouveaux postes n'est pas réellement au rendez-vous. Seuls 53.000 ont été créés, contre 115.000 attendus. «Ce n’est pas suffisant, mais nous travaillons d’arrache-pied pour améliorer la situation», promet Mme Marouane. L'emploi dans les différentes filières artisanales devrait s'améliorer, «de plus en plus de jeunes choisissant de s'orienter vers le secteur par choix personnel», assure la ministre. D'ailleurs, l’encouragement de la formation professionnelle figure en bonne place dans la Vision 2015. Celle-ci table sur 60.000 lauréats d’ici fin 2015. Plusieurs centres de formation ont été créés en ville, soutient la ministre, sans livrer de détails sur le nombre d'insertions.
Outre ces objectifs, notons que la Vision 2015 ambitionne de générer 4 milliards de DH de PIB additionnel et de créer 15.000 à 17.000 TPE (très petites entreprises). Une étude est annoncée pour dresser le bilan. Les comptes seront-ils finalement bons ?
