Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Nouvelle tension entre le Fatah et le Hamas

Le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, a affirmé dimanche à l'AFP que son gouvernement avait été menacé de «boycott» par la communauté internationale s'il payait les fonctionnaires du mouvement Hamas. Après la réconciliation entre le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Hamas a réclamé que l'Autorité palestinienne paye les salaires de ses 45.000 fonctionnaires, dont 27.000 sont des civils.

Nouvelle tension entre le Fatah et le Hamas
Le Président palestinien Mahmoud Abbas (à gauche) et le leader du Hamas en exil Khaled Meshaal. Ph. AFP

Trois mois après la formation d'un gouvernement d'union nationale composé de personnalités indépendantes acceptées par le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, vient d'accuser le mouvement islamiste de maintenir à Gaza «un gouvernement parallèle» qui refuse de lâcher le pouvoir pris par la force en 2007. Ces accusations sont «sans fondement», a rétorqué le Hamas. Les menaces de M. Abbas de mettre fin au partenariat avec le Hamas «sont une déception, anéantissent la réconciliation et réalisent les désirs des Américains et des Israéliens», a répliqué Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement dans un communiqué cité par l’AFP. Depuis la fin du conflit contre Israël qui a dévasté Gaza durant l'été, les divisions palestiniennes ont resurgi, menaçant le gouvernement d'union et laissant envisager de nouvelles luttes fratricides.

Le salaire des fonctionnaires du Hamas

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a affirmé dimanche que son gouvernement avait été menacé de «boycott» par la communauté internationale s'il payait les fonctionnaires du mouvement Hamas à Gaza. M. Hamdallah est à la tête d'un gouvernement de personnalités indépendantes né de la réconciliation entre le Fatah du Président Mahmoud Abbas et le Hamas, désormais menacée en raison de la question du paiement des quelque 45.000 fonctionnaires embauchés par le mouvement islamiste depuis qu'il a élu à Gaza en 2007. Le Premier ministre a également affirmé que le Hamas avait posé comme condition au travail du gouvernement d'union à Gaza que les salaires soient payés, estimant que cette question était «le principal obstacle au travail du gouvernement à Gaza».

Après la réconciliation entre le Hamas et l'OLP, dominée par le Fatah, le Hamas a réclamé que l'Autorité palestinienne paye les salaires de ses 45.000 fonctionnaires, dont 27.000 sont des civils, selon M. Hamdallah. Mais, a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP, «le gouvernement et les banques opérant dans les Territoires palestiniens ont été prévenus que s'ils procédaient à ces paiements à l'ex-gouvernement du Hamas à Gaza, le gouvernement ferait les frais d'un boycott», notamment au niveau de l'aide internationale versée aux Palestiniens. Interrogé sur les pays ayant menacé son gouvernement de boycott, M. Hamdallah a indiqué que c'était de la part de «l'ensemble de la communauté internationale sans exception». «Je poursuis les contacts au niveau international pour résoudre ce problème et il semble que nous soyons presque parvenus à un consensus sur l'entrée d'une tierce partie pour assurer ces paiements», a-t-il ajouté, sans identifier cette partie.
Fin août, un responsable palestinien avait expliqué que le Hamas étant considéré par les États-Unis et l'Union européenne comme une organisation «terroriste», le gouvernement voulait obtenir des garanties qu'il pouvait verser ces salaires sans craindre de s'exposer à des sanctions. «Le Président Mahmoud Abbas et moi-même voulons que les ministères marchent à Gaza, comme ils marchent en Cisjordanie, mais pour cela, il faut que les employés prennent leurs instructions du ministre, alors que certains continuent à suivre les directives des ministres de l'ex-gouvernement du Hamas», a-t-il déploré. 

Lisez nos e-Papers