Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L’Afrique, un relais de croissance sûr pour Attijariwafa bank

Attijariwafa bank devra davantage tirer profit du renforcement de sa présence en Afrique. Selon une analyse d’Upline, la contribution de l’activité africaine du premier groupe bancaire marocain à ses résultats sera plus importante que celle du marché local.

L’Afrique, un relais de croissance sûr pour Attijariwafa bank
Attijariwafa bank compte capitaliser sur son business model efficient au Maroc pour poursuivre sa conquête de l’Afrique.

L’Afrique est indéniablement un relais de croissance sûr pour Attijariwafa bank. Une analyse d’Upline met bien en évidence cette orientation du premier groupe bancaire marocain qui garde toutefois intact son engagement sur le marché national.
L’importance du marché africain pour le groupe se manifeste dans la contribution de son activité sur le continent à ses résultats.

En effet, «en intégrant un ralentissement de l’activité au niveau national», les auteurs de cette analyse prévoient une croissance annuelle moyenne 2013/2015 de 4,3% des crédits, tirée principalement par l’activité du groupe sur le continent africain notamment sur les régions Union économique et monétaire ouest-africaines (Uemoa) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Cette prévision s’appuie sur l’important gisement de croissance dont disposent ces deux zones intégrées, compte tenu de leur faible taux de bancarisation et des besoins de financement de leurs agents économiques, est-il noté.
L’analyse d’Upline rappelle que l’expansion régionale est l’un des principaux objectifs de la stratégie du groupe baptisée «Attijariwafa 2015». Celle-ci évoque la capture du potentiel de croissance sur le marché africain, en capitalisant sur un business model efficient, ayant fait ses preuves au Maroc.

Bénin, Tchad…

Ainsi, le groupe compte renforcer davantage sa présence en Afrique en créant une filiale au Bénin à travers sa filiale CBAO avant la fin de l’année 2014. Une fois ce projet concrétisé, le leader bancaire marocain aura atteint l’objectif de couverture de l’ensemble des pays de la zone UEMOA, note Upline.
La banque s’est également engagée dans des négociations pour le développement de ses activités au Tchad (l’un des trois pays restants pour la couverture de l’ensemble de la région CEMAC), comme nous l’indiquions en exclusivité. De fait, Attijariwafa bank est bien parti pour atteindre son objectif qui consiste à couvrir la totalité des pays des zones UEMOA et CEMAC en 2015.

L’expansion du groupe à l’international ne concerne pas que l’Afrique. En effet, rappelle Upline, la banque noue des partenariats stratégiques avec de grands groupes bancaires dans d’autres continents notamment Bank of China, Qatar National Bank et Deutsche Bank. Ces partenariats reposent sur l’idée de faire bénéficier les clients de ces différents partenaires d’un traitement particulier en cas d’investissement à l’étranger, est-il expliqué.

L’autre volet important de la stratégie du groupe est la consolidation de sa position sur le marché marocain. Ce qui devra se traduire premièrement par la consolidation de sa position sur l’ensemble des métiers et des segments clientèle historiques et le développement du segment des clients à faible revenu. De même, ce volet reposera sur la réalisation d’économies d’échelle à travers l’industrialisation des processus, la mutualisation et la rationalisation des structures.
Cette stratégie devra d’ailleurs indique Upline, permettre au groupe de poursuivre le développement d’un business model axé sur le renforcement des synergies intragroupes combiné à une stratégie d’expansion à l’international. Cette orientation, est-il noté, a permis au groupe, tout au long des dernières années, d’assurer une croissance soutenue et une rentabilité satisfaisante malgré un contexte national peu favorable (montée du risque, ralentissement de la croissance économique entre autres).
Le renforcement de l’engagement du groupe sur le marché marocain donne lieu également à un intérêt grandissant de la banque aux PME et TPE (très petites entreprises). Les auteurs de cette analyse reviennent ainsi que la décision de la banque d’accompagner ces structures dans leur développement en consacrant de nouveaux financements de l’ordre de 10 milliards de DH pour les PME et 5 milliards au profit de 20.000 TPE.


Par ailleurs, la banque a pu réaliser et améliorer son activité ces dernières années, malgré un contexte sectoriel délicat, et ce, grâce à l’étendue de son réseau de distribution au Maroc et son activité en Afrique, soutient Upline.

Hausse des dépôts et des crédits

Ainsi, ses dépôts ont cru d’une manière soutenue malgré l’assèchement des liquidités. Sur les 5 dernières années, le principal agrégat du passif du bilan (plus de 60% du total bilan) affiche une croissance annuelle moyenne de 5,1%. Il est à noter que la part de l’Afrique dans le total des dépôts est passée de 11% en 2009 à 16% en 2013.

Capitalisant sur l’étendue de son réseau de distribution au Maroc et sur l’extension de son activité en Afrique, le groupe a vu son encours des prêts et créances sur la clientèle progresser en moyenne de 11,4% entre 2009 et 2012. Toutefois, cette tendance commence à se décélérer en raison du contexte économique national peu favorable. De ce fait, la structure du PNB reste toujours dominée par l’activité crédit.
En 2013, rappelons que le PNB consolidé ressort à 17,9 milliards de DH, enregistrant un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 7,8% entre 2009 et 2013. Cette croissance est à mettre à l’actif des bonnes performances de la banque au Maroc (TCAM de +6%) et de la banque de détail à l’international (TCAM de +24,3%).

Upline note que le renforcement du réseau de distribution de la banque au Maroc et la politique d’extension de l’activité du groupe à l’international notamment en Afrique a engendré un certain alourdissement des charges générales d’exploitation ces 5 dernières années (TCAM 2009-2013 de +10,8%).
Toutefois, malgré les difficultés rencontrées par quelques secteurs au niveau national (immobilier de luxe, les matériaux de construction à cause du dumping pratiqué par des opérateurs étrangers, etc.) et les soubresauts de la situation politique et économique dans quelques pays en Afrique (Côte d’Ivoire, Tunisie et Mali), le groupe a pu contenir son taux de contentieux autour de 5% entre 2009 et 2012.
Par ailleurs, l’analyse de la structure du résultat net part du groupe (RNPG) fait ressortir un profil de plus en plus diversifié avec un renforcement continu de la contribution de la banque de détail à l’international (20,9% en 2013 contre 6,4% en 2009) et des sociétés de financement spécialisées (11,4% en 2013 au lieu de 9,2% en 2009). 

Lisez nos e-Papers