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L’appel d’Abidjan

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C’est un discours fondateur, d’une portée historique que celui adressé par Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, lundi dernier à Abidjan, aux participants au Forum économique maroco-ivoirien. Un discours qui s’écrit au présent et se conjugue au futur. Loin des formulations désuètes, des slogans creux et des vœux pieux, le discours royal est un appel à l’action concrète. Les observateurs qui qualifient le discours royal comme étant l’Appel d’Abidjan voient juste. Car c’est de cela qu’il s’agit au fond. C’est aussi et surtout un appel à l’action commune et à l’approfondissement de la coopération Sud-Sud.

Ce n’est pas par hasard que le Souverain a insisté, dans son discours, sur le fait que «l’Afrique est un grand continent, par ses forces vives, ses ressources et ses potentialités», et qui doit se prendre en charge. Et Sa Majesté de souligner que «l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique.» Le Souverain insistera, par ailleurs, sur un constat qu’il faut utiliser comme une lanterne pour mieux éclairer l’avenir, avec détermination et optimisme : «Si le siècle dernier a été celui de l’indépendance des États africains, le 21e siècle devrait être celui de la victoire des peuples contre les affres du sous-développement, de la pauvreté et de l’exclusion.» C’est aussi un appel à l’adresse des opérateurs privés pour apporter leur pierre à l’édifice de ce que devra être une Afrique prospère, une fois libérée de l’afro-pessimisme. Le verbe clair, le propos du Souverain est on ne peut plus limpide et direct : «Le développement du continent africain exige que la créativité et le dynamisme du secteur privé se concentrent sur des domaines porteurs, comme l’agriculture, l’industrie, la science et la technologie, et le développement des infrastructures.» Autant de domaines, on l’aura relevé, qui versent dans le même sens et convergent vers le même objectif : être, en définitive, au service du citoyen.

Ceci, on s’en doute, ne peut être atteint sans que la coopération ne soit basée sur l’efficacité, la performance et la crédibilité, comme l’a souligné le Souverain dans son discours. La voie est ainsi balisée et il incombe à tout un chacun d’assumer sa part de responsabilité pour bâtir, ensemble, l’Afrique de demain. 

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