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Les factures alimentaire et pétrolière se renchérissent

Au cours du premier trimestre 2014, les importations ont progressé de 7,2%, dépassant 98 milliards de DH, avec l’envolée des achats du blé et du pétrole. Les exportations n’ont progressé, quant à elles, que de 3,5%.

Les factures alimentaire  et pétrolière se renchérissent
Les importations ont atteint le plus haut niveau enregistré durant le premier trimestre des cinq dernières années.

Après une accalmie en 2013, les factures alimentaire et pétrolière marqueraient un retour cette année. Ce qui impacterait le déficit commercial. C’est du moins ce que l’on constate au vu des chiffres du commerce extérieur relatifs au premier trimestre de cette année. En effet, d’après l’Office des changes, les importations ont progressé de 7,2%, dépassant 98 milliards de DH, soit le plus haut niveau enregistré durant le premier trimestre des cinq dernières années. Une envolée due à l’accroissement des importations de blé qui ont réalisé un bond de 48,2%, atteignant plus de 12,25 milliards de DH et de l’huile brute de pétrole, qui ont explosé à 48,3%, totalisant 7,91 milliards. En dehors des achats de ces deux produits, les importations n’augmentent que de 1,1%.
À l’exception des importations de biens d’équipement (-12,9%) et des produits bruts (-0,8%), les différents groupes de produits ont enregistré des hausses. Ainsi, les produits énergétiques ont progressé globalement de 7,4%, avec 26,24 milliards et les produits finis de consommation ont évolué de 6,3%, avec 16,39 milliards, dont les voitures de tourisme (+14,4%).

Les exportations ont également progressé, mais avec un rythme nettement moins rapide que les importations. Elles se sont accrues de 3,5%, «grâce au bon comportement des ventes des nouveaux secteurs», notamment le secteur automobile. En effet, les expéditions à l’étranger de ce secteur se sont élevées à 9,81 milliards de DH, en hausse de 43,3%, suite aux progressions des ventes de la construction automobile (+2,73 milliards) et du segment câblage (+6,2%). De même, les secteurs de l’électronique et de l’aéronautique ont affiché des augmentations respectives de 21,2% et de 5,9%, les ventes de l’industrie pharmaceutique ont évolué de 3,7%. Par contre, les exportations de l’agriculture et agro-alimentaire ont reculé de 2,5%, en liaison avec la baisse des ventes de l’industrie alimentaire (-5,6%) atténuée toutefois par la hausse des exportations d’agrumes et primeurs (+6,4%).

Les ventes des phosphates et dérivés se sont également repliées (-8,6%) au cours des trois premiers mois de cette année. L’office des changes note toutefois une bonne tenue des exportations de phosphates et dérivés au cours du mois de mars, enregistrant le plus haut niveau des six derniers mois et une progression de 8,8% par rapport au même mois de 2013.
Pour le textile et cuir, les expéditions sont restées quasiment stables par rapport au premier trimestre de 2013.
De ce fait, le déficit commercial s’est aggravé à fin mars dernier, s’établissant à -51,44 milliards, au lieu de -46,45 milliards une année plus tôt. Le taux de couverture des importations par les exportations est également en baisse, passant de 49,2% à 47,5% entre les deux périodes. Hors énergie et blé, ce taux gagne 2,7 points et atteint 70,1% contre 67,3% un an auparavant. 

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