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Entre course à la présidence et récession économique

Entre course à la présidence et récession économique
Ioulia Timochenko. Ph. AFP

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit s'exprimer à New York devant le Conseil de sécurité au lendemain du vote d'une résolution dénonçant le référendum du 16 mars dans la péninsule de la mer Noire, qui a révélé d'importantes lignes de fractures au sein de la communauté internationale. Viktor Ianoukovitch, le Président destitué le 22 février, est réapparu pour la troisième fois depuis sa fuite en Russie pour appeler à un référendum dans chaque région de l'ex-république soviétique. «Ne laissez pas les imposteurs vous utiliser !» a lancé l'ancien chef de l'État démis après trois mois de contestation qui s'étaient terminés par un bain de sang dans les rues de Kiev, excluant «la possibilité d'élections justes». Mais dans la capitale ukrainienne, c'est la succession qui s'organise et la course s'accélère en vue du scrutin du 25 mai.

Les candidats ont jusqu'à dimanche pour se faire connaître et dès samedi, les grandes formations politiques doivent introniser leur représentant. Avec la candidature de Ioulia Timochenko, âgée de 53 ans, qui se montre plus déterminée que jamais, la campagne s'annonce dure entre les chefs de file du mouvement pro-européen, en tête dans les sondages. L'ex-champion de boxe Vitali Klitschko est sur les rangs, mais il pourrait céder sa place à l'ex-ministre et homme d'affaires Petro Porochenko, dont l'empire financier va du chocolat aux médias et qui est le favori actuel des sondages. On compte aussi le nationaliste Oleg Tiagnibok et le leader du mouvement paramilitaire ultra-nationaliste Pravy Sektor, Dmytro Iaroch. Cette course à la présidence se déroule sur fond de menace de récession économique.

Par ailleurs, en se portant au secours de l'Ukraine, le Fonds monétaire international se lance dans une opération à haut risque au vu de l'instabilité dans le pays et de son passif avec l'institution. Entre 14 et 18 milliards de dollars sur deux ans : le plan d'aide annoncé jeudi fait partie des plus vastes jamais débloqués par le FMI même s'il reste inférieur aux 30 milliards prêtés à l'Irlande en 2010 ou aux 64 milliards alloués au total à la Grèce.
La crise ukrainienne est toutefois bien différente de la tempête financière qui a frappé certains pays de la zone euro. Au pouvoir depuis fin février, les autorités de Kiev n'ont pas été élues démocratiquement et ont déjà vu une partie de leur territoire absorbée par la Russie. 

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