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Palmiers en péril à la cité des fleurs

Les palmiers de Mohammedia constituent un patrimoine menacé, parmi d’autres. Il y a urgence à mener des actions concrètes pour la réhabilitation de ce patrimoine de la ville.

Palmiers en péril à la cité des fleurs
Les projets immobiliers ont été la principale cause de déperdition des palmiers.

La ville de Mohammedia s’est-elle réellement engagée dans la protection de son environnement pour sauvegarder ses richesses végétales et afin de permettre à ses habitants de vivre dans un climat sain ? En circulant dans les artères de la cité balnéaire, les habitants et les visiteurs sont sidérés par le spectacle de certains palmiers de plus en plus abîmés. Ce désintéressement ne peut laisser de marbre. L’on ne se soucie plus de la santé des palmiers, une des composantes essentielles de la ville. Il est impensable d’imaginer Mohammedia sans ses palmiers.

Certains, dont l’état laisse à désirer, ne sont ni soignés ni remplacés, d’autres ont été déplacés dans des conditions qui ne leur ont pas permis de survive, et les plus vigoureux résistent tant bien que mal aux outrages du temps. Pourtant, la cité des fleurs dispose d’une importante variété de palmiers (Phoenix Washingtonia) qui constituent une richesse aux multiples facettes, nécessaire pour un essor équilibré de la ville. Mohammedia doit être consciente de la dégradation de ce riche patrimoine végétal et rattraper le retard en intégrant la notion de l’environnement dans le processus de développement. «Les services concernés sont interpellés pour une mise à niveau environnementale de la ville, en relevant les défis posés par l’urbanisation accélérée et les pollutions diverses avec leur impact sur l’environnement et la santé des habitants», souligne ce riverain.

Dans les années trente, 50.000 arbres ont été plantés à Mohammedia, ce qui a donné 87 km d’alignement de variétés diverses, notamment des palmiers. La continuité et la persévérance n’ont pas été respectées, d’où l’état de certains arbres. Les palmiers malades n’ont pas été remplacés, d’autres ont été déplacés à la hâte pour la réalisation de projets immobiliers. La replantation des palmiers, surtout ceux de Mohammedia, réputés très vulnérables, doit se faire par des spécialistes durant une période déterminée de l’année. La commune doit s’inspirer de l’histoire et privilégier la plantation d’arbres et de palmiers, entretenir ceux qui existent pour lutter contre la pollution et sauvegarder l’attractivité de la ville. L’article 50 de la Charte communale précise si besoin est que le président de la commune assume la protection des plantations et des végétaux. Il lui incombe, dans le cadre de ses attributions, la mise en valeur réelle du patrimoine végétal de la ville pour lui restituer son lustre d’antan.

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