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Mustapha Jmahri réédite «La Mémoire d’El Jadida»

«El Jadida, destins croisés : 1900-1960» est le titre du dernier ouvrage de l’essayiste marocain Mustapha Jmahri. À travers ce nouvel opus de 144 pages, le quinzième dans la série «Les Cahiers d’El Jadida», l’auteur propose un voyage décoiffant dans la mémoire de cette ville. Direction : l’époque 1900-1960. Il s’agit d’un recueil de récits, directs et indirects, sur des personnalités marocaines et étrangères très diverses qui ont vécu à El Jadida lors de cette même période.

Mustapha Jmahri réédite «La Mémoire d’El Jadida»

Paru dans la série «Les Cahiers d’El Jadida», le dernier ouvrage de l’essayiste marocain Mustapha Jmahri. «El Jadida, destins croisés : 1900-1960» se veut le fruit d’un vrai travail de terrain.
Ce quinzième opus de la même série est ainsi composé de divers récits directs et indirects que l’auteur a recueillis sur des personnalités marocaines et étrangères de diverses sensibilités culturelles et religieuses. Il s’agit d’une brochette de personnalités de divers horizons, mais qui ont vécu à El Jadida pendant entre les années 1900 et 1960.

Pour son auteur, cette nouvelle contribution a pour but de faire connaitre l’histoire contemporaine d’El Jadida et de sa région. Il s’agit également de rappeler à la génération montante le parcours de certains militants marocains méconnus et leurs sacrifices au temps du Protectorat. «Il y a, aussi, d’autres points très importants qui ont motivé cette recherche, comme celui de mettre en exergue l’exemple d’El Jadida comme ville ouverte, tolérante et sympathique, puis de montrer la contribution de la cité dans l’édification du Maroc moderne», précise Mustapha Jmahri. Nourri d’un vrai travail de terrain, «El Jadida, destins croisés : 1900-1960» retrace l’expérience de chacune de ces personnalités. Dans chaque récit recueilli, l’auteur apporte un regard neuf sur son destin en partage avec d’autres vies. L’opus est composé également d’un certain nombre de textes extraits de mémoire et de souvenirs personnels, parfois à caractère très intime. «Les auteurs de ces textes les ont légués pour la postérité à leurs familles.

Certaines autres chroniques apportent des éléments nouveaux qui peuvent contribuer à éclairer tel ou tel aspect encore méconnu de l’histoire de la ville et de sa région», ajoute à ce propos l’essayiste. C’est la particularité de «El Jadida, destins croisés : 1900-1960». Pour cela, Mustapha Jmahri tient à «remercier les descendants compréhensifs de ces familles qui ont bien voulu nous faire partager certaines mémoires qui n’étaient nullement destinées à une publication au grand jour. Ils nous ont permis de cerner le regard de l’autre sur certains faits et mentalités d’un passé encore récent», poursuit-il.

Comment le militant Mohammed Tibari fut-il l’un des premiers fondateurs de l’UMT ? Comment les nationalistes Abdelouahed El Kadiri et son ami Houcine El Ayoubi affrontaient-ils les autorités locales du protectorat ? Comment Saïd Yata, père du leader Ali Yata, a-t-il invité Mohand Aït Kaci, son futur gendre, de Kabylie à Mazagan ? Comment la cupidité de quelques spéculateurs étrangers à El Jadida a-t-elle fait que Lyautey choisira Casablanca pour créer le grand port du Maroc ? Comment le Français libéral Adigard créa-t-il la première troupe cosmopolite du théâtre amateur à El Jadida ? Autant de questions auxquelles l’essayiste marocain Mustapha Jmahri tente de répondre dans son dernier ouvrage «El Jadida, destins croisés : 1900-1960». Cet ouvrage, selon l’universitaire et historien Mohammed Ennaji, est un «témoignage utile pour l’historien et le sociologue, soucieux de retracer dans une perspective plus ample l’histoire de la région». «Le Maroc a un besoin urgent et vital de tels témoignages pour sauvegarder sa mémoire, d’une part, et pour mieux comprendre son itinéraire, d'autre part», avertit-il.

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