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Le détail de la feuille de route pour le photovoltaïque

Développement de grandes et moyennes centrales, ouverture de la moyenne et basse tension, mise en place de l’autorité de régulation et de programmes d’accompagnement industriel, tels sont les principaux axes de développement de l’utilisation du photovoltaïque au Maroc. Ils ont été présentés par le ministre de l’Énergie lors du Salon Photovoltaïca à Casablanca.

Le détail de la feuille de route  pour le photovoltaïque

 La feuille de route pour le développement de l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque (PV) au Maroc a été dévoilée le 4 novembre. Elle a été présentée par le ministre de l’Énergie, Abdelkader Amara, à l’occasion de l’inauguration de la 1re édition du Salon international sur le Photovoltaïque - Photovoltaïca- organisé du 4 au 6 novembre à Casablanca. Cette feuille de route se compose de 5 axes principaux.

Le 1er porte sur le développement de programmes de grandes et moyennes centrales solaires photovoltaïques, à porter par l’ONEE, l’agence solaire MASEN ainsi que les producteurs privés fournisseurs des clients raccordés en THT-HT. Sur ce volet, le ministre a souligné que l’ONEE envisage de réaliser (dans le cadre de son programme de développement de centrales solaires photovoltaïques de tailles moyennes 20 à 30 MW en bout de ligne) 300 MW de capacité de production électrique de source photovoltaïque : Tafilalet (100 MW) et Atlas (200 MW). Le projet de Tafilalet est constitué de 4 centrales photovoltaïques raccordées au réseau haute tension (60 kV), d’une puissance unitaire allant de 10 à 25 MW. Les sites devant abriter ces centrales sont localisées dans les régions de Zagora, Arfoud et Missour. «Le projet de Tafilalet est aujourd’hui dans l’étape finale de l’étude, notamment de la puissance et la technologie à retenir pour chaque centrale.

Il devra être financé par la Banque Mondiale. La mise en service de la totalité du projet est prévue courant 2016», précise Abdelkader Amara. Quant au projet Atlas, il sera constitué de 8 centrales en mode EPC (Engineering Procurement Construction), d’une puissance unitaire allant de 10 à 30 MW à connecter au réseau de transport 60kV. Elles seront implantées dans la région Sud et Sud-est du Royaume. «Les sites qui vont les abriter ont déjà été identifiés. Le projet sera opérationnel dans sa totalité en 2017», a annoncé le ministre. Pour ce qui est de MASEN, en plus des technologies CSP (solaire thermique à concentration), elle prévoit également de développer des fermes solaires photovoltaïques dont la 1re sera réalisée à Ouarzazate d’une capacité de 50 MW (Noor 4). Elles seront réparties entre les sites de Tata et Midelt, déjà qualifiés, ainsi que d’autres sites en cours de qualification, à développer dans le cadre de contrats PPA (power purchase agreement) avec des partenaires sélectionnés à travers des appels d’offres internationaux.
S’agissant du programme PV pour les consommateurs THT-HT, la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables prévoit la délimitation par arrêté des zones à réserver pour le développement des centrales solaires par les développeurs privés. «Cet arrêté de Zonning solaire sera publié au 1er trimestre 2015», a annoncé Abdelkader Amara.

Quant au 2e axe de la feuille de route, il concerne l’élargissement de l’ouverture du marché de l’électricité de source renouvelable (déjà accessible aux consommateurs raccordés en THT-HT) aux consommateurs raccordés en moyenne tension y compris pour les centrales photovoltaïques. Les conditions et des modalités de l’ouverture du marché électrique de sources renouvelables MT sont déjà définies et seront approuvées par décret d’application de la loi 13-09 à adopter début 2015.

Concernant l’ouverture de la basse tension –BT-, (3e axe), l’objectif est de permettre le développement de l’utilisation à grande échelle du PV dans le résidentiel et le tertiaire raccordés en BT. «L’adoption des amendements nécessaires de la loi 13-09 pour l’ouverture de la basse tension est attendue au 2e semestre 2015», précise le ministre. Le 4e axe porte, lui, sur la création en 2015 d’une autorité de régulation indépendante pour accompagner les évolutions que connaîtra le secteur de l’énergie national avec comme principal objectif de veiller au respect des règles, en vigueur, de maintenir la viabilité concurrentielle des opérateurs et définir les tarifs et les conditions d’accès au réseau électrique et aux interconnexions.
Le 5e et dernier axe concerne la mise en place de programmes d’accompagnement en matière d’intégration industrielle et de R&D dédiés au PV.

L’objectif étant de soutenir la création d’une industrie photovoltaïque locale en mesure de répondre aux besoins énergétiques nationaux et d’accompagner les orientations stratégiques. Au niveau de la R&D, et à travers l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), deux instruments ont été mis en place, rappelle le ministre. Le 1er lancé en 2012 correspond au financement de projets collaboratifs de recherche appliquée avec un budget alloué qui dépasse à ce jour 4 millions d’euros et un financement conséquent continuera d’être dédié aux activités de recherche de cet axe prioritaire. Le second instrument consiste en la mise en place de la plateforme de test, de recherche et de formation «Green Energy Park», impliquant plusieurs partenaires marocains et étrangers de «renommée internationale». Cette plateforme constitue une première en Afrique pour un budget de près de 15 millions d’euros. 

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