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«Le GES présente une incroyable occasion pour renforcer la coopération économique et financière entre le Maroc et les États-Unis»

Marrakech accueille du 19 au 21 novembre la cinquième édition du Global Entrepreneurship Summit (GES). Dans un entretien accordé au «Matin», l’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Dwight L. Bush, s’exprime sur la tenue de ce sommet au Royaume ainsi que sur les perspectives de développement des relations économiques maroco-américaines. Il souligne que la promotion des relations d’affaires entre les États-Unis et le Maroc est en première ligne dans son agenda.

«Le GES présente une incroyable occasion pour renforcer la coopération économique et financière entre le Maroc et les États-Unis»
Dwight L. Bush.

Lematin : Le Maroc est le premier pays africain à abriter le GES, le Sommet global de l’entrepreneuriat, qui a été lancé par M. Obama en 2009. Que pourriez-vous dire sur le choix du Maroc pour organiser un tel événement ?
Dwight L. Bush : Le Maroc a été choisi pour accueillir le GES en raison de notre reconnaissance mutuelle de l'importance de promouvoir les opportunités économiques à grande échelle dans la région et en particulier pour les jeunes et les femmes. Nous travaillons la main dans la main avec le Maroc pour créer des opportunités dans ce pays et nous voyons une grande valeur dans le développement de ce partenariat à l'échelle mondiale à travers ce sommet.

Quelles sont vos attentes de cette édition par rapport aux précédentes ?
Depuis l’annonce par le Président Obama du Sommet global de l'entrepreneuriat dans son discours du Caire en 2009, les États-Unis ont élargi leurs programmes et ont construit une large coalition d’hommes d'affaires, de la société civile, d'investisseurs, de représentants de gouvernements, des universitaires pour éduquer et soutenir les entrepreneurs du monde entier. Le Sommet global de l'entrepreneuriat est au centre de cet effort. En encourageant les partenariats, il aide à créer, éduquer et inspirer de nouveaux entrepreneurs. L’idée en encourageant le dialogue entre les chefs de gouvernement et les entrepreneurs est de surmonter les obstacles qui entravent l'activité entrepreneuriale. L’idée d’offrir des formations vise à donner aux entrepreneurs les compétences dont ils ont besoin pour réussir ; et le fait de créer des liens entre les financiers et les entrepreneurs vise à combler les lacunes de financement.
Cette année, nous travaillons en partenariat avec les Marocains au GES 2014 pour aider les pays à travers le monde à créer des environnements qui soutiennent et encouragent l'esprit d'entreprise, tout en offrant aux entrepreneurs prometteurs les outils et les contacts dont ils ont besoin pour créer, innover et réussir dans les affaires. La participation du vice-Président Joe Biden et du secrétaire au Commerce Penny Pritzker au GES 2014 reflète l'importance de cette mission aux États-Unis et de l'importance du Maroc en tant que partenaire.

«Exploiter la puissance de la technologie au service de l'innovation et de l'entrepreneuriat» est le thème de cette cinquième édition. Quel regard portez-vous sur la coopération en la matière entre le Maroc et les États-Unis ?
Nous avons un grand partenariat avec le Maroc dans ce domaine. Le Sommet est une preuve claire de ce fait. Mais notre coopération a commencé bien avant le Sommet. En 2013, l'USAID Maroc (l’Agence américaine pour le développement international) a accordé une subvention à «Endeavor Global» pour lancer une filiale au Maroc. Endeavor Maroc est maintenant bien installé et travaille dur pour assurer aux entrepreneurs à fort potentiel les outils dont ils ont besoin pour faire évoluer leur business et créer des emplois. Le gouvernement américain a également soutenu récemment le lancement de deux Centres d'entrepreneuriat et de perfectionnement des cadres (CEED) au Maroc et en Tunisie.
Le Programme innovation globale par la science et la technologie du Département d’État (GIST) a organisé un «Pavillon vert» (green boot camp) au Maroc le mois dernier, et la finale du GIST Tech-I fera partie intégrante du Sommet. Comme vous le savez, il y a une société marocaine parmi les finalistes : Hicham Zarrouky et Yassine Zyad qui vont présenter leur entreprise de transport unique, appelée Sheaply, au jury. L'initiative GIST soutient le développement des écosystèmes entrepreneuriaux pour la science et les innovateurs de la technologie dans les économies émergentes à travers le renforcement des compétences, le networking, les contacts pour poursuivre le financement. Je trouve que l'interaction quotidienne entre les hommes et les femmes d'affaires marocains et américains est une source d'innovation et de l'entrepreneuriat.

«La tenue de cet événement s’inscrit dans la continuité des objectifs du dialogue stratégique existant entre les deux pays depuis 2010», selon la ministre déléguée aux Affaires étrangères Mbarka Bouaïda. Quelle est la prochaine étape pour ce dialogue stratégique ?
Le dialogue stratégique est un forum de haut niveau dans lequel nos deux gouvernements peuvent discuter de questions d'intérêt bilatéral et de portée régionale et mondiale ; il nous permet de chercher les moyens de travailler ensemble – sur la base de notre longue et profonde amitié – pour soutenir les grands objectifs communs, la liberté, la paix, la sécurité et la prospérité. Le prochain dialogue stratégique va se tenir à Washington en 2015, et nous nous réjouissons de ce Sommet.

Comment peut-on booster davantage la coopération économique et financière entre le Maroc et les États-Unis ?
À mon avis, le Sommet présente une incroyable occasion pour renforcer la coopération économique et financière entre le Maroc et les États-Unis. Le GES est l’occasion de mettre le Maroc à l'honneur, en soulignant le dynamisme de son propre écosystème entrepreneurial, l'ingéniosité de ses entrepreneurs et la force de son environnement d'affaires. Le GES sera le centre de l'activité entrepreneuriale dans le monde pendant 3 jours. Le monde verra tout ce que le Maroc a à offrir et les participants au GES, y compris de nombreux Américains qui seront au fait de la richesse de la culture marocaine.

Vous êtes un businessman de formation et d’expérience. Doit-on s’attendre, de ce fait, à un engagement particulier de votre part pour développer l’accord de libre-échange entre les deux pays qui ne profite pas assez au Maroc ?
Tout d’abord, je voudrais dire que promouvoir les relations d’affaires entre les États-Unis et le Maroc est en première ligne dans mon agenda, et je crois fortement que l’ALE est un outil précieux qui a ouvert la porte à l'accroissement des échanges et des investissements bilatéraux pour les deux parties. Depuis que l'ALE est entré en vigueur en 2006, le commerce global entre les États-Unis et le Maroc a augmenté de plus de 300% et les exportations marocaines vers les États-Unis ont plus que doublé.
Le gouvernement américain dispose de nombreux programmes pour aider les entreprises marocaines à accroitre leurs exportations vers les États-Unis. À travers la Conférence maroco-américaine sur le développement des affaires, nous travaillons pour renforcer les liens B to B, des liens qui vont avoir un rôle clé dans l'expansion du commerce et de l'investissement entre les deux pays. Nous avons également signé l’Accord sur la facilitation des échanges avec le Maroc en novembre dernier, le premier que nous avons signé dans la région, afin de renforcer encore plus la compétitivité du Maroc.

Quel regard portez-vous sur l’orientation du Maroc vers l’Afrique et sa vision de faire du Royaume un hub régional et de partenariat avec les pays africains ?
Les États-Unis soutiennent pleinement l'engagement du Maroc en Afrique. Nous travaillons ensemble pour identifier les moyens de partenariat avec le Maroc pour soutenir les objectifs de développement des pays africains. 

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