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«Renforcer les chances de la jeunesse universitaire pour accéder à des postes de responsabilité entrepreneuriale»

Une association à but non lucratif au profit des jeunes vient de voir le jour. Il s’agit de l’Organisation marocaine des jeunes décideurs (OMJD), qui a tenu, récemment, son assemblée générale constitutive avec pour objectif majeur de répondre aux besoins de plus en plus croissants de la jeunesse marocaine en matière d’accompagnement, de coaching et d’encadrement. Pour plus de détails, «Le Matin Emploi» a contacté Youssef Oukhallou, président de l’OMJD.

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Le Matin Emploi : Comment vous est venue l’idée de créer l’Organisation des jeunes décideurs ? 
Youssef Oukhallou : Lors des toutes premières années de notre parcours universitaire, un sentiment d’incertitude et d’opacité régnait en ce qui concernait nos perspectives et nos possibilités en tant qu’étudiants. Beaucoup d’entre nous pensaient que le chômage était inéluctable, d’autant plus qu’il fallait un coup de piston juste pour faire un stage, sachant que notre pays regorge d’opportunités pour tout le monde. Nous ne voulons pas que les générations qui nous suivent évoluent dans un climat d’incertitude, et souhaitons qu’elles aient au moins la possibilité de connaitre les débouchés professionnels de leurs cursus respectifs, et de pouvoir développer à bon escient les connaissances et compétences ad hoc.
Grosso modo, cette idée émane d’un principe simple : offrir aux jeunes générations ce que nous n’avions pas eu la chance d’avoir à l’époque, de manière à faire évoluer leur inclusion et à combattre les pensées négatives qui pourraient entraver à mauvais escient leur développement personnel et professionnel.

Pourriez-vous nous faire une brève présentation de l’organisation ?
Il s’agit d’une organisation associative qui réunit, d’une part, de jeunes cadres et chercheurs dans plusieurs domaines et, d’autre part, des universitaires en herbe. Le premier groupe, composé de membres séniors (master et plus), veille à ce que le deuxième soit bien accompagné lors de son cursus universitaire. En même temps, l’ensemble des membres bénéficie de formations en développement personnel et d’une plateforme de partage des expériences, avec la participation d’intervenants académiques extérieurs, de coachs en PNL et de responsables ministériels. C’est un cadre «familial» je dirais, dans lequel l’entraide et la cohésion constituent un catalyseur fondamental.

Quels sont vos objectifs et les principaux axes autour desquels vous planifiez vos activités ?
Comme j’ai dû l’évoquer au début, le dessein in fine de l’OMJD est de renforcer les chances de la jeunesse universitaire marocaine pour accéder à des postes de responsabilité entrepreneuriale, entre autres. Dans ce sens, nous prévoyons d’appuyer la création des entreprises de croissance en parrainant la créativité et le potentiel innovateur des jeunes ; il va sans préciser que l’innovation est porteuse de forte valeur ajoutée pour l’économie nationale, à l’export notamment. Par ailleurs, nos premiers pronostics tablent sur un nombre d’adhérents de l’ordre allant de 1 000 à 1 500 d’ici fin 2014. L’OMJD aspire également à être une force de proposition, à travers la publication de travaux de recherche et de rapports portant sur les axes transversaux de l’économie marocaine et les différentes problématiques stratégiques, qui seront mis à la disposition des décideurs sectoriels concernés.

Quels sont vos moyens d’accompagnement ?
Tout d’abord, l’OMJD offre, à titre gratuit des formations de pointe (PNL, leadership, développement personnel, sciences économiques, sciences politiques…) et organise des conférences-débats «entre jeunes» autour des thématiques d’actualité.
Un travail d’entraide, dans le cadre d’équipes de travail, est également en vigueur, où certains membres séniors sont mis à la disposition des jeunes universitaires au cas où ces derniers auraient besoin de conseils (méthodologie PFE, rapports de stage…), de soutien (matières difficiles…) ou de données. À cet égard, un effort de coaching et de réseautage sera dispensé de manière permanente.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
S.M. le Roi Mohammed VI a été le précurseur de plusieurs réformes qui renforcent la place des jeunes dans la participation à la prise de décision politique (listes parlementaires des jeunes…). Les fondateurs de l’OMJD souhaitent suivre la voie éclairée du Souverain en apportant un encadrement multidisciplinaire de proximité au profit des jeunes Marocains, et en les sensibilisant vis-à-vis de la vie politique et des causes nationales prioritaires. Je souhaiterais préciser, en outre, que nous sommes ouverts à toute personne intéressée par cette expérience, et que plusieurs places au niveau de notre conseil d’administration sont encore vacantes. La sélection se fera sur une approche méritocratique, bien entendu. 

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