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Comment CFC fera du Maroc un hub financier en Afrique

Selon l’Institut belge Thomas More, le Maroc peut constituer un hub financier de première importance pour le développement du continent africain à travers la future plateforme Casa Finance City. Les détails de son analyse de 25 pages.

Comment CFC fera du Maroc un hub financier en Afrique
Selon l’Institut Thomas More, l’ambition de CFC est de devenir le hub économique et financier incontournable dans la région.

Le Maroc, hub de l’intégration financière africaine ? C'est le titre donné par l’Institut belge Thomas More à une analyse publiée le 26 mars dernier. Le think tank d'opinion basé à Bruxelles et Paris affirme qu’à travers Casablanca Finance City (CFC), le Maroc a choisi de relever le défi en cherchant à s’imposer comme le hub financier dont le continent africain a besoin. «Le projet CFC met en valeur les atouts incontestables du Royaume et de la métropole de Casablanca comme points d’ancrage pour participer dans les meilleures conditions au boom financier africain qui se profile», indique l’organisme dans sa tribune signée par Paul Goldschmidt, membre du conseil d’orientation de l’Institut
Le document du think tank qui tient en 25 pages énumère plusieurs atouts du Royaume, dont la stabilité politique et les conditions socioculturelles favorables, la situation géographique optimale et les infrastructures physiques qu’il juge «prometteuses». Goldschmidt encense par ailleurs le cadre juridique et fiscal opérationnel ainsi que les infrastructures de services financiers «développés». «Le pays dispose d’une offre financière intégrée et globale comme le prouve l’entrée récente de CFC dans le Global Financial Centres Index (62e place mondiale et 2e place africaine devant les l'Ile Maurice). Nul autre centre en Afrique n’offre aujourd’hui un ensemble d’avantages complémentaires aussi complets pour exploiter, dans un environnement adapté, les nombreuses opportunités d’investissement productif en Afrique», affirme l’auteur.
Pour l’Institut, le projet de Casablanca Finance City (CFC) est destiné à faciliter la rencontre des acteurs concernés dans un cadre adapté, leur apportant le support nécessaire pour optimiser la rentabilité de leurs investissements ainsi qu’un accueil correspondant aux besoins de leur personnel. «Il faut aussi souligner un objectif particulier du projet visant à l’intégrer intimement au développement national (onshore), ce qui contraste avec la vision exclusivement offshore qui caractérise tant de projets similaires», analyse l’institut. Thomas More insiste sur le fait qu’il convient de corriger une impression préjudiciable que «l’on a souvent du Maroc» (et plus largement de l’Afrique du Nord) comme constituant une région distincte du reste de l’Afrique. Son explication : «cette perception résulte notamment du découpage arbitraire établi par le FMI qui considère la zone comme faisant partie de la région Moyen-Orient et Asie Centrale. Au contraire, le Maroc peut constituer un hub financier de première importance pour le développement
du continent africain».

Casablanca enregistre une croissance démographique très rapide

Dans son analyse, Goldschmidt souligne que la capitale économique a connu une croissance très rapide en voyant sa population se multiplier par cinq au cours des trente dernières années pour dépasser aujourd’hui 5 millions de personnes. «Depuis plusieurs années, l’administration reprend en main l’urbanisation qui avait été négligée», assure le chercheur. Cela se traduit, selon lui, par d’«ambitieux» programmes immobiliers dont la restauration de la Medina, l’assainissement de quartiers défavorisés et les travaux pour fluidifier le trafic automobile. Par ailleurs, un projet immobilier spécifique porte sur l’affectation exclusive de 100 hectares au projet CFC à l’intérieur des plans d’urbanisation de l’ancien aéroport d’Anfa (350 hectares). «Ceci dotera la métropole d’un tout nouveau quartier qui, outre un centre d’affaires répondant aux plus hauts standards, est conçu pour intégrer un habitat diversifié et des infrastructures (écoles, hôpitaux, commerces, installations sportives, hôtellerie, parcs, etc.) offrant aux résidents et navetteurs un cadre de vie et de travail attrayant», juge l’Institut. La ville abrite 11 écoles françaises, 3 américaines, une italienne et une espagnole. Ce quartier, poursuit Goldschmidt, sera desservi par de nouvelles liaisons, en partie réalisées, en facilitant l’accès par les transports publics (trams/bus/TGV) et par des voies rapides, le reliant au centre-ville historique, à l’aéroport et au réseau autoroutier national.
La tribune de Thomas More assure en outre que l’ambition de CFC est de devenir le hub économique et financier incontournable dans la région. «Dans cette perspective, la structuration de grands projets de développement sur le continent africain exige un cadre juridique et opérationnel répondant aux standards internationaux et permettant d’attirer et de sécuriser investisseurs et investissements», précise l’Institut. Ce dernier cite la loi promulguée en 2010 qui a institué la place financière Casablanca Finance City ainsi que la Commission CFC, chargée d’octroyer le statut CFC. Le label qui donne droit aux avantages offerts par la place. 

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