Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Ferme volonté d’impulser une nouvelle dynamique des relations économiques

Initié par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’Association du patronat brésilien (Grupo de Lideres Empresariais, LIDE), le premier Forum économique Maroc-Brésil a eu lieu, samedi dernier à Marrakech. Selon la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, l’importance de cette rencontre procède du fait que les deux pays sont dans la même logique d’intégration Sud-Sud.

Ferme volonté d’impulser une nouvelle dynamique des relations économiques

La première édition du Forum économique Maroc-Brésil a eu lieu, samedi à Marrakech, avec la participation de politiques, d’institutionnels et d’hommes d’affaires représentant les différents secteurs d’activité. Initiée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’Association du patronat brésilien (Grupo de Lideres Empresariais, LIDE), cette rencontre économique a été introduite par le vice-Président brésilien, Michel Temer, qui s’est adressé aux participants par vidéoconférence pour mettre en exergue les excellentes relations bilatérales et le rôle pionnier que joue le Royaume aussi bien au niveau régional que continental en matière de promotion de la paix. Il a également fait savoir que le dialogue entre les deux pays a toujours été marqué par «une convergence de vues» et appelé à la diversification et à l’intensification des échanges commerciaux bilatéraux.
S’exprimant à l’ouverture de cette grand-messe, la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, a souligné l’importance capitale de cette rencontre tant pour le Maroc que pour le Brésil dans la mesure où les deux pays sont dans la même logique d’intégration Sud-Sud. Elle a, d’autre part, mis l’accent sur la nécessité de se positionner sur «la création de valeurs partagées» et de «construire des chaînes de valeurs qui nous permettent à la fois de satisfaire nos propres besoins, mais également d’irriguer d’autres marchés». Après avoir rappelé que le Maroc disposait d’avantages et d’atouts indéniables, dont un climat des affaires propice, d'infrastructures de qualité, d'une connectivité compétitive et d'une position de passerelle d’accès à moult marchés européens, américain et méditerranéens, en raison de l’existence d’accords de libre-échange, Mme Bensalah a relevé, qu’outre ces atouts, les entreprises nationales sont fortement implantées en Afrique, notamment dans les secteurs banquier, des télécoms et de BTP. La patronne des patrons a enfin invité les opérateurs économiques des deux pays à engager une réflexion autour de la construction de partenariats industriels et de modèles reposant sur le co-investissement et la captation de la valeur ajoutée.

Par la suite, les politiques se sont succédé à la tribune pour exposer les énormes potentialités que recèle le Maroc et présenter à leurs hôtes les différentes stratégies sectorielles du Royaume et les atouts en termes d’attractivité économique. Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhanouch, a ainsi qualifié le Plan Maroc Vert de «révolution verte» et souligné la ferme volonté de son département de tout mettre en œuvre pour impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale. Et de faire observer que les échanges commerciaux bilatéraux connaissent une progression constante depuis 2009 pour atteindre deux milliards de dollars en 2013 et que le Maroc est devenu le premier pays arabe exportateur, hors pétrole, vers le Brésil.
Lors de sa présentation du Plan logistique, le ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah, a exposé quelques secteurs porteurs pouvant intéresser les porteurs de projets brésiliens, dont les infrastructures (autoroutes, ports, chemins de fer, transport aérien) et le BTP. Le Maroc «offre de la visibilité et de la lisibilité et conforte sa position en tant que plateforme d’investissement grâce à son modèle politique et sociétal distingué et basé sur l’ouverture», a-t-il précisé.

Après, l’assistance avait rendez-vous avec le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, qui a présenté la stratégie touristique nationale «Vision 2020» et les potentialités touristiques dont regorge le Maroc. Le tourisme est un pilier important de l’économie nationale et un secteur fort créateur d’emplois, a-t-il dit. Pour sa part, le ministre délégué au Commerce extérieur, Mohamed Abbou, a estimé que le Maroc était en mesure de devenir un hub pour les investissements et les exportations brésiliens vers l’Europe, l’Afrique ou les pays arabes, de même que le Brésil pourrait constituer une porte d’entrée des produits marocains vers les principaux marchés latino-américains.
Les intervenants brésiliens, dont Joao Doria, président du LIDE, Federico Meyer, ambassadeur du Brésil à Rabat, Luiz Henrique Da Silverira, vice-président de la Commission des affaires économiques au Sénat, Marconi Perillo, gouverneur de l’Etat de Goias, et les ex-ministres, Roberto Rodrigues et Luiz Fernando Furlan, ont été unanimes à mettre en évidence les excellentes relations entre Rabat et Brasilia et à exprimer leur ferme volonté à œuvrer pour donner un nouvel élan aux relations économiques bilatérales.

Les autres orateurs institutionnels marocains, qui ont estimé que le volume des affaires était en deçà de l’importance des ambitions, se sont notamment attardés sur les Plans solaire et éolien ainsi que l’expérience brésilienne en matière d’énergie verte, la place de Casablanca en tant que hub financier, les contraintes à lever pour développer les échanges et le cadre des investissements dans le Royaume. Ce forum a aussi été l’occasion pour présenter un témoignage de l’OCP, sponsor officiel de cette manifestation grandiose, dans la mesure où l’essentiel des exportations marocaines au Brésil est constitué des phosphates et dérivés.

Lisez nos e-Papers