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Le Maroc gagne le pari du Sommet global de l’entrepreneuriat

L'argentier du Royaume a annoncé la création d'un fonds d’amorçage en partenariat avec la Banque mondiale. Doté de 50 millions de dollars, il sera dédié aux entreprises qui ont des besoins de financement spécifiques.

Le Maroc gagne le pari du Sommet global de l’entrepreneuriat
Mohammed Boussaid, ministre de l'économie et des finances et Mohammed Kettani, PDG d'AWB.

Un nouveau fonds d’amorçage de 50 millions de dollars va voir le jour dans les prochaines semaines. L'annonce en a été faite par Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, en marge du Sommet mondial de l’entrepreneuriat (GES 2014), clôturé vendredi 21 novembre à Marrakech. Ce fonds sera dédié aux petites entreprises qui ont un besoin spécifique en financement pour un démarrage initial de leurs activités et qui ont besoin d’un important accompagnement pour limiter les risques. Selon le ministre, la formule finale de ce fonds sera lancée en partenariat avec la Banque mondiale.

La journée du jeudi 20 novembre a aussi connu une seconde annonce, celle faite par le président-directeur général du groupe BMCE Bank, Othman Benjelloun. Ce dernier a annoncé aussi que sa banque était disposée à créer en exclusivité un Prix africain de l’entrepreneuriat. Ce prix, doté d’un million de dollars, récompensera le meilleur entrepreneur africain de l’année (cf.www.lematin.ma). Le PDG de la banque, présente en Afrique subsaharienne depuis plusieurs années sous le nom de Bank of Africa, a aussi fait savoir que son groupe avait pour ambition d’être présent dans tous les pays du continent.

La deuxième journée de la cinquième édition du GES a connu des records d’affluence. Plus de 4.500 entrepreneurs ont fait le déplacement, en plus de la forte délégation américaine. L’une des sessions interactives les plus suivies a été notamment celle qui a réuni le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, et le PDG d’Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani. Lors de leurs interventions, les deux responsables étaient unanimes quant à la nécessité d'innover pour créer des formules de financement spécifiques aux jeunes entrepreneurs. Mohamed El Kettani s’est aussi adressé aux jeunes entrepreneurs présents dans la salle en leur lançant un «quand vous êtes devant votre banquier, il faut que soyez rassurant».

Il a été, en effet, interpellé sur les difficultés d’accès au financement bancaire pour les entrepreneurs. Pour le PDG du premier groupe bancaire du pays, au-delà du financement, les entrepreneurs ont surtout besoin d’assistance, de conseil et d’accompagnement pour rendre leurs projets bancables.

Questions à: Hassan BertalDirecteur général-adjoint en charge du marché de l’entreprise à Attijariwafa bank

«Nous allons lancer une plateforme dédiée aux jeunes entrepreneurs»

 

Le groupe Attijariwafa bank a lancé plusieurs initiatives en marge du GES 2014. Comment se positionne aujourd’hui le groupe par rapport à ce grand événement ?
Dès que nous avons entendu parler de la tenue du GES au Maroc, nous avons tout naturellement voulu être partenaires de cet événement. Parce que nous sommes d’abord une banque qui agit beaucoup dans la responsabilité sociale. Notre banque a aussi énormément de choses à développer pour nous rapprocher de cette communauté des entrepreneurs, pour les aider et les assister. Il est donc tout naturel qu’une banque de notre taille avec ses responsabilités au niveau du pays, et au niveau du continent, soit partenaire d’un événement de cette taille-là.

 

Les entrepreneurs évoquent souvent un réel problème d’accès au financement bancaire pour lancer leurs projets. Qu’en pensez-vous ?
Je crois qu’il faut démystifier la donne. Aujourd’hui, d’après nos analyses de marché, le financement n’est pas un vrai problème. Parce que les montants ne sont pas énormes. Par contre, il faut que les projets soient bien ficelés. Souvent, les projets que nous recevons sont des idées, plutôt que des projets : ils ne sont pas structurés ; pas d’études de marché, pas d’idées sur la concurrence, sur les particularités réglementaires, de ce qui se fait à l’international… Il faut donc commencer par éclairer l’ensemble de ces points afin que l’entrepreneur soit préparé aux difficultés auxquelles il doit faire face pour décrocher la première commande. Car une fois que vous avez le premier marché ou la première commande, je suis sûr que les gens seront là pour vous appuyer et vous assister.

 

Quelle est justement aujourd’hui l’offre d’accompagnement et d’assistance d’Attijari pour les entrepreneurs ?
Nous sommes en train de nous organiser pour lancer une plateforme web qui sera à la disposition des entrepreneurs. Il s’agit d’une première sur le marché que le groupe AWB va lancer prochainement. Concrètement, si l’on prend l’exemple d’un entrepreneur qui dépose un dossier au niveau d’une agence bancaire un dossier qui n’est pas bancable, le conseiller commercial va lui faire savoir que, d’après les critères établis, son dossier n’est pas bancable. Nous allons donc faire en sorte que nos chargés clientèles au niveau de nos agences ne rejettent pas ces dossiers, mais les envoient à des cellules dédiées en interne, dont la vocation est d’étudier en profondeur les projets. Ces cellules vont déterminer le meilleur moyen pour rendre faisable l’idée de l’entrepreneur et surtout finançable. Nos cellules vont donc ou bien orienter ces dossiers vers nos conseillers internes ou les envoyer à nos partenaires que ce soit des associations professionnelles, des business angels, des réseaux comme Maroc Entreprendre ou des experts comptables ou des cabinets d’expertise. Ce projet est programmé pour 2015.

 

 


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