Une session ordinaire «à guichets fermés» : on en voit rarement au Conseil de la ville. C’était le cas jeudi dernier pour celle comptant pour le mois de février 2014 et à laquelle les élus locaux ont massivement afflué. Une session marathon, ayant hérité d’un ordre du jour «pléthorique» comportant 35 points au total, dont l’un des plus importants se rapportait au compte administratif au titre de l’exercice 2013. Lequel compte fut approuvé par une majorité des voix, soit 60 «pour» et 2 «contre», émises par deux élus SAP (sans appartenance politique), en plus de l’abstention des représentants du Parti de l’Istiqlal, pourtant faisant partie de la majorité.
En ce sens, cette session avait la latitude de redessiner la carte politique de la ville. Et c’était le cas puisque, autre fait marquant, les élus du Mouvement populaire, naturellement dans l’opposition, ont voté pour le compte administratif. Mieux encore, les conseillers portant la casquette du Parti justice et développement, qui sont dans les rangs de la majorité, se sont abstenus lors du vote, que ce soit à propos du compte administratif ou de la programmation de l’excédent budgétaire. Ayant débuté vers 16 h, la session n’a bouclé ses travaux qu’aux environs de 22 h, la majeure partie du temps ayant été consacrée aux points d’ordre. Tous versaient dans le même sens, ou presque. Dysfonctionnements dans l’application du programme prioritaire pour la ville de Casablanca, insécurité rampante, opérations de relogement en souffrance… tout y passait. Il est à souligner que le volet sécuritaire a été évoqué plus d’une fois. Les agressions en constante prolifération qui ont ponctué la vie des Bidaoui ces derniers jours étaient sur toutes les langues.
Certains élus ont formulé le souhait que le budget alloué à la sécurité, dans le programme des actions prioritaires, soit réparti de manière équitable, de sorte à répondre aux besoins enregistrés au niveau des différentes zones de la métropole. En ce sens, les arrondissements situés en périphérie de la ville connaissent un manque plus important que ceux situés en plein centre-ville, que ce soit en équipements ou en ressources humaines. Une fois le vote des points à l’ordre du jour entamé, les 35 propositions ont été rapidement égrenées. Outre les deux cités précédemment, le reste des points a été approuvé à l’unanimité, exception faite de 4 points qui ont été reportés à la session prochaine qui se déroulera en avril. Il s’agit des projets de création de 3 sociétés de développement local, à savoir «Casa Contrôle» qui aura pour mission de contrôler les sociétés délégataires de la propreté (Sita El Beida et Averda), «Casa Patrimoine» qui, comme son nom l’indique, aura en charge la préservation du patrimoine et «Casa Animation» qui devra assurer la gestion des espaces culturels et sportifs. Enfin, le dernier point concerne l’amendement des documents portant création de «Casadev», ou Casa Développement.