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Les «central business districts» pour absorber la demande

Les expériences d’implantations dans les quartiers excentrés ne sont pas une réussite pour toutes les PME marocaines. Beaucoup d’entre elles ont décidé de revenir au centre-ville ou en front de mer. L’émergence de quartiers d’affaires intégrés est nécessaire pour y remédier.

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Lorsqu’elles trouvent l’offre qui correspond à leurs besoins, les entreprises n’ont aucun mal à quitter le centre-ville pour aller vers des quartiers excentrés. C’est par exemple le cas des centres d’appels dont le premier élément de production est la ressource humaine. Leur turn-over étant important, ils doivent constamment renouveler leurs recrutements. De ce fait, ils doivent se positionner dans un environnement riche en ressources humaines. Le Casablanca Nearshore Park est un exemple parfait de type de pools d’emploi, noyé au milieu des quartiers résidentiels. Mais quitter le centre-ville n’a pas que des avantages. Les zones excentrées ne sont pas forcément bien desservies par les transports en commun. Les entreprises qui y sont implantées sont fatalement obligées d’investir dans des solutions de transport du personnel, de restauration et parfois même dans des crèches. Au final, ce qu’elles gagnent d’un côté, elles le dépensent de l’autre. «Beaucoup d’entre elles essayent aujourd’hui de revenir vers le centre-ville, car les frais générés par leur implantation actuelle ne sont pas forcément rentabilisés : problématique des retards et de l’absentéisme, tarifs de restaurations élevés comparativement aux salaires, crèches d’entreprises quasi vides, etc.», fait remarquer Ahmed El Kettani, directeur associé de Business Realties.

Les «central business districts» (quartiers d’affaires centraux) pourraient être la solution pour sortir définitivement de cette situation. En plus de concentrer un maximum de bureaux dédiés et entièrement équipés, le principal atout de ces grands quartiers d’affaires est qu’ils sont bien desservis par les transports en public. Ils sont également caractérisés par une grande densité de piétons et des restrictions de stationnement plus importantes. Le Casablanca Finance City (CFC) en est le premier exemple concret au Maroc. «C’est un projet réfléchi qui prend en compte plusieurs types d’entreprises afin d’assurer une mixité. Le CFC va attirer beaucoup d’entreprises. Ce qui, in fine, va faire baisser la pression sur le centre-ville, créant au passage, une vacance dans l’immobilier résidentiel», prévoit El Kettani. La zone de Sidi Maârouf peut également être considérée comme quartier d’affaires à moindre échelle. «C’est d’ailleurs le seul quartier exclusivement dédié aux affaires qui soit opérationnel pour le moment au Maroc», souligne Ahmed El Kettani. Pas étonnant que ces deux quartiers captent la demande beaucoup plus que d’autres.

Force est de constater cependant l’émergence d’une nouvelle demande à destination du front de mer casablancais. «Les promoteurs spécialisés ont compris que le futur de l’immobilier d’entreprise à Casablanca se trouve face à la mer», indique notre expert. Et la marina de Casablanca a été pensée dans cette optique. À côté, le quartier du port, par exemple, attire toujours une clientèle composée de PME (transitaires, etc.) et de libéraux. Dans ces zones, le réel défi est celui de réhabiliter les anciens immeubles pour qu’ils puissent accueillir dans de bonnes conditions des entreprises toujours plus exigeantes.

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