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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Facture céréalière moins lourde cette année ?

Une récolte céréalière mondiale record et des stocks importants ont fait fléchir les prix sur le marché international. Le Maroc, qui va bientôt démarrer ses importations, profitera-t-il de cette aubaine ? Rien n'est moins sûr, le marché étant très volatile.

Facture céréalière moins lourde cette année ?
La récolte mondiale a enregistré un record de plus de 700 millions de tonnes en 2014.

Le Maroc, grand acheteur de céréales, est aujourd’hui à la veille de la réouverture des importations de blé et céréales. Un timing idéal qu’a choisi BMCE Capital pour organiser une conférence-débat autour du thème : «Les importateurs face au marché des matières premières agricoles». L’événement, organisé le 29 septembre à Casablanca, a réuni les industriels meuniers et les importateurs de céréales et des experts du marché financier.
Selon les estimations des industriels, les achats de blé tendre devraient porter cette année sur 3 millions de quintaux, la campagne céréalière 2014 étant moyenne (68 millions de quintaux). En bon acheteur, le Maroc doit donc scruter et surveiller de près l’évolution des prix sur le marché mondial.
Selon les prévisions des experts, le marché international du blé sera sous tension lors de la saison 2014-2015. Mais il a été très volatile lors des trois dernières années. Les prix ont brutalement baissé depuis le mois de juin 2014. Et ce, suite à une récolte mondiale record de plus de 700 millions de tonnes (soit 4 à 5 millions de plus que la campagne précédente).

Les stocks mondiaux se sont eux aussi renforcés et sont aujourd’hui «lourds», selon Renaud de Kerpoisson, président du groupe Offre et demande agricole (ODA), cabinet conseil français qui se présente comme «spécialiste des solutions pour les industries agroalimentaires». «Le niveau des prix aujourd’hui est comparable à celui pratiqué lors de la campagne 2009-2010. Sauf que les coûts de production sont plus importants qu’il y a quatre ans», explique le spécialiste français. La facture céréalière marocaine en sera-t-elle moins lourde ?
Pour les importateurs, l’enjeu est de couvrir leurs achats, grâce notamment au marché à terme, qui pourrait s’avérer un bon outil financier, de l’avis du président de l’ODA. «Le marché à terme permet de s’informer, de calculer les marges prévisionnelles, de se protéger contre les hausses ou les baisses des prix, d'arbitrer entre les différents marchés, mais aussi de rassurer son banquier», développe Renaud de Kerpoisson.

Mais la tendance est «toujours à la baisse depuis quelques mois», souligne, pour sa part, Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales, qui a fait aussi le déplacement au Maroc pour «faire la promotion des céréales françaises». La France produit en moyenne 70 millions de tonnes de céréales (dont 38 millions de tonnes de blé) au terme d’une bonne campagne agricole. Le Royaume est d’ailleurs l’un des fidèles clients du blé français. Selon Jean-Pierre Langlois-Berthelot, 40 à 65% des importations marocaines en céréales proviennent de l'Hexagone. 

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