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Nul ne peut contester le fait que la province de Khémisset est une région à vocation agricole, privilégiée par une bonne situation géographique et d'énormes potentialités naturelles. L'élevage et l'agriculture constituent l'épine dorsale de l'économie de la région. À titre indicatif, l'effectif du cheptel exploité dans la province de Khémisset est numériquement important et se chiffre à 827.000 têtes, dont 16,1% de bovins, 66,2% d’ovins, 9,5% de caprins et 8,2% d’équidés.
L'élevage des bovins est dominé par la race locale qui compose le cheptel à hauteur de 75,8%, la race améliorée pure vient en dernière place avec 8.300 têtes. Selon la Direction provinciale de l'agriculture (DPA), la situation prévisionnelle d'approvisionnement du marché pour l'Aïd Al-Adha est satisfaisante en raison des bons résultats de la campagne agricole précédente, notamment en matière de réserves alimentaires. «L'état sanitaire du cheptel ovin et caprin disponible pour l'Aïd ne constitue pas de risque particulier pour le consommateur. Pour ce qui en est des prix des bêtes destinés au sacrifice, ceux-ci varient en fonction de la qualité, de la race, de l'âge des animaux et selon le lieu de vente», explique Azzouzi, cultivateur à Tiflet. Et d'ajouter : «Les prix des ovins varient entre 1.500 et 3.000 DH la tête et sont relativement élevés.
C’est une répercussion de la hausse des prix du maïs et de la betterave à sucre qui sont des aliments essentiels pour l'engraissement des ovins».
Pour Abdellatif, fonctionnaire, le mouton est hors de portée. «Je touche 3.000 DH par mois et j'ai 2 enfants. Avec mon maigre salaire, je ne pourrais pas acheter de mouton et je me vois dans l’obligation de demander un emprunt auprès de ma banque». Le cas de ce fonctionnaire n'est pas isolé. Nombre de foyers sont réduits à contracter des crédits pour pouvoir vivre l'Aïd comme les autres.
