Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Cinéma

Favoriser l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes

Dans le but de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes Marocains sur le marché du travail, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) a lancé du 10 au 15 mars à l’Université Mohammed V-Soussi de Rabat la «Semaine Emploi pour l’étudiant» autour du thème «Des prestations d’emploi en ligne au service des jeunes».

Favoriser l’employabilité et l’insertion  professionnelle des jeunes
Vue de la séance d’ouverture de la Semaine Emploi organisée à l’université Mohammed V Souissi de Rabat.

L’intérêt porté à la jeune population ne cesse de prendre de l’ampleur. Placer les «jeunes» au cœur des débats revient à rappeler le rôle important que joue cette frange de la société au profit du développement socioéconomique du pays. Tous les gouvernements, y compris celui du Maroc, sont unanimes pour dire que les jeunes sont de véritables acteurs de croissance. C’est la raison pour laquelle les États se sont engagés à leur offrir de véritables possibilités d’accéder à une éducation, à une formation et à un emploi décent. Et ce, dans le but de participer à la vie active et notamment au tissu économique du pays. Les gouvernements ont également la charge de classer l’emploi des jeunes au premier rang des priorités de leurs stratégies socio-économiques. Au Maroc, la problématique de l’employabilité, et plus particulièrement celle de la génération future, s’avère un sujet d’une grande importance et d’une sensibilité toute particulière. Il est évident que les jeunes regorgent de compétences, d’idées, de volonté de créer leur propre entreprise, mais malheureusement, ils ne peuvent pas toujours s’en servir. Par ailleurs, ces jeunes diplômés peinent à satisfaire les demandes des entreprises en quête de profils qui répondent à leurs attentes et à l’évolution qui caractérise le marché du travail en termes de performance, à trouver un emploi dans le secteur du travail formel, à créer ou à réaliser des projets opérationnels d’entreprise…

Comment expliquer ce constat ?

La réponse est simple. Si on se réfère à des enquêtes et à des études sur la situation des jeunes, le premier constat qui surgit est le suivant : les jeunes sont souvent mal orientés et sont formés loin des référentiels emplois, surtout des métiers et secteurs porteurs. Ce qui veut dire que le problème de l’inadéquation entre la formation et les besoins des entreprises trouve son explication surtout dans le manque d’orientation. Cette inadéquation entre l’offre de formation et la demande exprimée par les recruteurs n’encourage pas à l’insertion professionnelle. Cela signifie que les entreprises ont besoin de profils ciblés et spécifiques auxquels il faut répondre par une formation et un accompagnement sûrs et adéquats. Malgré ce constat, une grande importance est accordée à la question de l’employabilité. Pouvoirs publics, universités, établissements de formation, organisations, agence de promotion de l’emploi… placent l’emploi en tête des priorités, et ce dans le but de créer davantage d’opportunités pour l’insertion des diplômés dans la vie active. D’ailleurs, l’Organisation internationale de travail ne ménage aucun effort pour inciter les États à agir en faveur de l’emploi des jeunes. Elle invite à chaque occasion les gouvernements et les partenaires sociaux «à favoriser une croissance riche en emplois décents grâce à des politiques macroéconomiques, à l’employabilité, à des politiques du marché du travail, à l’entrepreneuriat et aux droits des jeunes pour traiter les conséquences sociales de la crise tout en assurant la stabilité financière et budgétaire». Pour ce faire, «des programmes d’emploi public, des régimes de garantie de l’emploi, de formation et d’autres interventions spécifiques pour l’emploi des jeunes s’avèrent d’une nécessité absolue. Dans ce cadre plusieurs initiatives, qui visent la création davantage d’opportunités d’emploi pour l’insertion des diplômés marocains dans la vie économique et sociale, ont été prises par les pouvoirs publics. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit notamment le lancement de la «Semaine Emploi pour l’étudiant».

Lancement de la «Semaine Emploi pour l’étudiant»


Dans le but de favoriser l’employabilité des jeunes au Maroc, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) a lancé du 10 au 15 mars à l’Université Mohammed V-Soussi-Rabat la «Semaine Emploi pour l’étudiant».
L’inauguration officielle de cet événement a été marquée par la présence de Abdeslam Seddiki, ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Soumia Benkhaldoun, ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, professeur Radouane Mrabet, président de l’Université Mohammed V-Souissi et Hafid Kamal, directeur général de l’ANAPEC, ainsi que d’autres personnalités importantes. Cet évènement a pour vocation de permettre à une majorité d’étudiants de s’informer sur les opportunités d’emploi notamment sur les secteurs porteurs, sur les formations viables concernant les méthodes et techniques de recherche d’emploi et sur les outils en matière d’entrepreneuriat.

À travers cette initiative l’ANAPEC mettra à la disposition des futurs chercheurs d’emploi l’ensemble de ses services, notamment ceux à distance. Par ailleurs, des ateliers de communication et de sensibilisation autour de l’emploi seront également au menu de cet évènement. Dans son discours d’ouverture de, cette rencontre, M. Mrabet a tenu à rappeler que «la problématique de l’emploi occupe une place de choix dans les différentes stratégies économiques, sociales et politiques. Il s’avère donc nécessaire de multiplier les efforts afin d’adopter un plan d’action efficace pour affronter ce défi d’ampleur nationale, d’élargir le champ de l’employabilité, ainsi que de gagner le pari du développement». Et de préciser que «le Maroc accorde une grande importance à l’emploi placé en tête des priorités des ministères concernés, des établissements d’enseignement supérieur, et des organisations publics et privés dans le but de créer davantage d’opportunités d’emploi pour l’insertion des diplômés dans la vie économique et sociale, mais aussi dans le processus de développement national». Prenant la parole, Hafid Kamal a tenu, pour sa part, à souligner que l’Agence ne ménage aucun effort pour l’amélioration de la situation de l’emploi au Maroc créant dans ce sens un portail ayant pour objet de présenter un ensemble de service via internet pour les chercheurs d’emplois et les entreprises. Même son de cloche chez M. Seddiki qui a déclaré que «le gouvernement œuvre pour le suivi des grands chantiers et projets structurants de développement, donnant la priorité à l’approche participative et à la bonne gouvernance dans le domaine de la formation professionnelle, à la gestion des politiques de l’emploi, et au renforcement des dispositifs de dialogue social, dans le but de protéger les droits des travailleurs, de garantir la stabilité des organisations, ainsi que de promouvoir la gestion responsable des ressources humaines, pour faire du Maroc une destination privilégiée pour l’investissement».

À cette occasion, le responsable gouvernemental a salué l’ANAPEC qui joue «un rôle central en matière de suivi de toutes les initiatives d’investissements et de grands chantiers à travers la prospection des besoins de l’entreprise et des investisseurs au niveau régional à travers la réalisation d’études prospectives annuelles». De son côté, Mme Benkhaldoun a indiqué que son département prévoit le lancement d’une Agence nationale pour l’évaluation de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, indiquant que le ministère a mis en œuvre «le projet de formation de 10 000 cadres éducatifs pour l’enseignement primaire et secondaire pour répondre aux besoins du marché de travail et la formation de 25 000 licenciés dans plusieurs domaines ayant trait au projet de développement entrepris par le Maroc».
À noter qu’en marge de cet événement, un espace emploi Rabat-Irfane a vu le jour au sein du Centre d’accueil, d’informations, d’orientation et de suivi de l’Université Mohammed V-Souissi. 


Fatima Zahra El Majdouby, Faculté des lettres et des sciences humaines-Souissi, département de langue et littérature françaises

«Je salue cette initiative prise par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences en collaboration avec l’UM5S et qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine de l’emploi de l’étudiant. Cette action prometteuse m’a permis personnellement de bénéficier d’une formation concernant l’atelier «Comment créer sa propre entreprise». À travers cet atelier, j’ai pu découvrir les différents aspects relatifs à la création d’entreprises. C’était aussi une occasion pour moi d’acquérir des connaissances en la matière, à savoir, qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? Quelles sont les clés de réussite d’un projet entrepreneurial ? Quels sont les avantages d’avoir sa propre entreprise ? Et quels sont réellement les obstacles qu’il faut surmonter ? Cet atelier m’a permis de comprendre que la réussite d’un projet dépend de plusieurs facteurs, dont les besoins clés de l’environnement professionnel. Transformer une idée en un projet réussi nécessite un accompagnement efficace. D’où l’importance de ses ateliers au sein des espaces universitaires.»

Lisez nos e-Papers