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La fièvre pour organiser et réserver son voyage en ligne gagnera-t-elle le touriste marocain ? Une première tendance se dessine, mais elle n’est toujours pas quantifiée. L’Observatoire du tourisme fournit jusqu’ici uniquement les chiffres pour les touristes étrangers (TES). Au premier semestre 2014, 37% des TES ont eu recours à Internet pour préparer leurs vacances au Maroc, 79% pour réserver leur transport et 64% pour leur hébergement. Si de plus en plus de Marocains sont séduits par cette nouvelle démarche, c’est bien grâce à la démocratisation de l’utilisation de la carte bancaire pour le paiement en ligne et en toute sécurité, à travers des normes comme le PCI DSS exigé par Visa et Master Card.
C’est ainsi que plusieurs centaines de Marocains ont recours, chaque semaine, à la Toile pour effectuer leurs réservations. «En moyenne, nous estimons à environ 400 à 500 le nombre hebdomadaire d’easy booking. Un chiffre que nous jugeons modeste et qui augmenterait considérablement avec les moyens marketing que nous pourrons déployer. N’oublions pas que le portail Kounouz Biladi et ses promotions aident visiblement le Marocain non voyageur à apprendre et avoir envie de séjourner d’abord dans des hôtels locaux. Il faut s’attendre à des taux de réservation en ligne beaucoup plus importants et éblouissants», affirme Mohamed Boulam, directeur de la centrale monarchclick.com. Les services en ligne n’ont pas manqué de séduire plusieurs agences de voyages qui ont pignon sur rue, telles Transatour et Atlas Voyages. Parmi les destinations les plus demandées, au niveau local, pointent en tête Marrakech, Agadir, Tanger et Essaouira. Pour ce qui est de l’étranger, la Turquie vient en première position, mais d’autres destinations font leur entrée, notamment la Thaïlande, la Malaisie et le Brésil. «L’aérien a aussi évolué via le web suite à la généralisation du 3D Secure qui permet de mieux sécuriser les paiements par carte», ajoute Boulam.
Ce dernier dénonce les sites de deals. «L’Association des agences de voyages a toujours maintenu ses plaintes contre ce phénomène illégal, ce qui a poussé quelques sites de deals à régulariser leur situation par l’obtention de l’agrément d’agence de voyages. Cependant, certains continuent toujours de proposer des offres en partenariat avec des hôtels qui manquent de vision professionnelle».
