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Le gouvernement veut attirer les compétences marocaines de l’étranger

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration semble déterminé à attirer les compétences marocaines établies à l’étranger pour leur permettre de participer au développement socio-économique du pays. Après la journée d’étude avec les MRE investisseurs, le ministère de tutelle vient de tenir une autre rencontre avec les compétences marocaines à l’étranger. L’objectif affiché est le même : impliquer la diaspora dans la dynamique de développement que connaît le pays.

Le gouvernement veut attirer les compétences marocaines de l’étranger
les profils hautement qualifiés sont de plus en plus nombreux dans les rangs des MRE.

Aujourd’hui, les Marocains du monde sont considérés comme un véritable levier de croissance économique tant sur le plan national que local. Leur implication dans le processus de développement du Maroc n’est plus un luxe, mais une nécessité impérieuse. Mais malgré les efforts menés par les pouvoirs publics pour mobiliser les compétences marocaines, les résultats sont en deçà des attentes. Il reste beaucoup de travail à accomplir, notamment en matière d’amélioration des conditions d’accueil des compétences, comme l’a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, hier lors la rencontre placée sur le thème «quelle contribution des compétences MRE dans le développement du Maroc ?»
À cela s’ajoute la révision des mécanismes déjà mis en place et de la méthodologie du travail pour être en phase avec le rythme des réformes lancées, toujours selon M. Daoudi. Selon le responsable gouvernemental, «il faudrait accélérer le rythme du travail pour accompagner les changements et garantir au Maroc la place qui lui échoit à l’ère de la mondialisation».

Dans cette lignée, Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, a précisé qu’il était indispensable de capitaliser sur les acquis enregistrés en la matière pour offrir des opportunités meilleures pour les compétences marocaines, qui désirent servir leur pays. Dans le même ordre d’idées, il a indiqué, devant le parterre des MRE venus assister à cette rencontre, que les MRE pouvaient jouer un rôle de premier plan dans les grands chantiers lancés par le Maroc. Les plans sectoriels comme le plan d’accélération industrielle, qui prévoit la mise en place des écosystèmes industriels, et celui des énergies renouvelables sont autant de domaines qui nécessitent la synergie de tous les efforts et la contribution de l’ensemble des Marocains, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.

À l’heure actuelle, les profils hautement qualifiés sont de plus en plus nombreux dans les rangs des MRE. À titre d’exemple, 16% de la communauté marocaine établie à l’étranger ont un niveau d’études supérieur. Et quelque 8.000 médecins marocains exercent à travers le monde, alors que le Maroc souffre de pénurie des ressources humaines dans ce domaine. La région du Québec comprend à elle seule près de 350 professeurs universitaires marocains.

Ainsi, ce n’est pas le capital humain qui fait défaut au Maroc. Tant s’en faut. Ce sont les mécanismes mis en place pour les attirer et leur offrir des plans de carrière intéressants qui s’avèrent insuffisants. D’où la nécessité de revisiter les programmes en vigueur et de renforcer le réseautage entre les compétences marocaines à l’étranger pour stimuler les échanges et créer des synergies profitables au Maroc. La promotion des partenariats entre les compétences MRE et les acteurs nationaux publics ou privés est envisageable. Elle reste l’un des piliers sur lesquels il faut agir pour séduire les MRE et les inciter à venir s’installer au Maroc. 

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