Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, décline les principaux axes de la réforme de l’arsenal juridique régissant le secteur de la presse et de l’édition. Prenant part à la rencontre internationale organisée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) sur «les politiques publiques et l’organisation du secteur de la presse au Maroc : les projets du Code de la presse», M. El Khalfi a affirmé que la nouvelle législation, en cours d’élaboration, sera marquée par l’abolition des peines privatives de liberté et leur remplacement par des peines alternatives. M. El Khalfi a souligné l’importance de la mise en place de mécanismes démocratiques et indépendants à même d’assurer l’autorégulation du secteur de la presse. Selon le responsable gouvernemental, la réforme portera aussi sur la reconnaissance juridique du secteur de la presse électronique ainsi que la consécration du droit d’accès à l’information. Pour entourer le secteur de toutes les garanties d’indépendance, la justice sera la seule habilitée à interdire la publication de journaux ou de censurer des sites web. La nouvelle réforme assure en effet une protection judiciaire des sources journalistiques. Selon le ministre, la position pionnière du Maroc au niveau arabe en la matière sera renforcée avec cette nouvelle réforme. Ainsi, la révélation des sources ne pourra être décidée que par décision judiciaire. S’agissant du projet du Conseil national de la presse, M. El Khalfi affirme que les journalistes et les éditeurs se chargeront de l’élection des instances dirigeantes de ce nouvel organe. Une fois mis en place, le Conseil sera seul habilité à organiser l’accès aux métiers de la presse en octroyant les cartes professionnelles. Le Conseil aura pour mission de défendre la liberté de la presse ainsi qu’un rôle d’arbitrage dans les conflits relatifs à la déontologie. Revenant sur les rapports internationaux émis depuis le début de l’année, le responsable a affirmé que 12 rapports ont été justes et équitables envers le pays et peuvent participer activement dans le processus du développement. Cinq autres rapports, dont le dernier émanant de l’ONG Freedom House sur la liberté de la presse, manquent de crédibilité et d’équité envers le Maroc et sous-estiment les efforts qu’il fournit pour l’amélioration de l’exercice du métier, poursuit
El Khalfi : le débat sur la réforme du Code de la presse et de l'édition «n’est pas mené à huis clos»
Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, se veut rassurant sur l’état d’avancement du projet de réforme du secteur de la presse. Dans une intervention lors d’une rencontre internationale organisée par le Conseil national des droits de l'Homme, il a rappelé les grandes lignes de ce projet en insistant sur le fait que les débats autour de la question «ne sont pas menés à huis clos comme le prétendent certains».
LE MATIN
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02 Juin 2014
À 19:34