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Le professeur à l’Université Mohammed V de Rabat-Agdal, Driss Guerraoui, vient de publier un ouvrage intitulé «La problématique de l’emploi, approches et orientations pour l’avenir», qui représente 30 années de réflexion sur la problématique de l’emploi.
L’ouvrage en langue arabe, publié aux éditions de l’Association d’études et de recherches pour le développement, examine l’évolution des dimensions essentielles du savoir économique relatives à la question de l’emploi, à partir de l’identification des aspects majeurs qui ont caractérisé et qui caractérisent encore les politiques publiques de l’emploi. Dans ce livre, l’auteur livre une analyse sur les déterminants économiques, sociaux et institutionnels afférents à ces politiques ainsi que leurs liaisons avec la crise du système d’éducation, de formation et de la recherche scientifique, leurs implications sur le plan territorial, ainsi que sur la spécificité des défis que posent à ce niveau la mondialisation des échanges et la libéralisation des structures productives. L’auteur tire, enfin, des enseignements majeurs en matière d’orientations futures qu’il estime indispensables, tout en apportant un éclairage sur les perspectives possibles en matière de promotion de l’emploi en général et d’insertion socioprofessionnelle des jeunes en particulier. Dans ses conclusions, l’ouvrage relève que le système économique qui domine à l’heure actuelle dans le monde se trouve dans une vraie impasse qu’exprime l’exacerbation des inégalités et des contradictions à ce niveau, le mettant devant une impossibilité objective de réaliser conjointement et la croissance et le plein emploi de l’ensemble de la population active qui arrive annuellement sur les marchés nationaux et internationaux du travail. Partant de là, l’auteur invite les nouvelles générations d’acteurs politiques, ainsi que les institutions concernées par la problématique de l’emploi à opérer une rupture avec le modèle économique et social qui a caractérisé les économies tout au long du XIXe et du XXe siècles, à savoir «le salariat construit sur l’hypothèse du plein emploi».
