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«Nous sollicitons le cinéaste Hassan Benjelloun pour cette première Rencontre cinématographique, vu la place qu’il occupe sur le plan arabe et international en tant que scénariste et réalisateur, dont les travaux ont toujours laissé une bonne impression chez tous les publics», souligne Abderrahim Achir, président du Club de la presse à Marrakech. En effet, l’intégration de Hassan Benjelloun au Groupe Casablanca, dès les années 80, a donné lieu à une série de productions cinématographiques, notamment le film «Yarit» auquel s’en est suivi beaucoup d’autres. Un vrai tournant dans sa vie, puisque H. Benjelloun est diplômé en pharmacie à Caen en France en 1976. Mais, son penchant pour le septième art le motive à s’inscrire dans des clubs de cinéma, participer à de nombreuses manifestations culturelles, puis réaliser des reportages et des films médicaux.
Après une autre formation, en 1980, au Conservatoire libre du cinéma français, il réalise son premier court métrage «À sens unique». Ainsi, son parcours prend naissance et donne lieu à plusieurs productions cinématographiques qui lui ont valu diverses distinctions au Maroc et à l’étranger, notamment sa sélection en compétition officielle au Fespaco en 2005 avec son long métrage «La Chambre noire» qui reçoit l’Étalon d'argent. Donc, son invitation à cette première Rencontre cinématographique à Essaouira n’est que la consécration d’un parcours prolifique où le cinéaste a fait preuve d’une persévérance inégale et d’un dévouement particulier pour le cinéma où il s’est toujours intéressé à des sujets d’actualité, comme les droits de la femme, les années de plomb, l’immigration des juifs marocains et bien d’autres. «J’essaye d’accompagner les soucis de la société marocaine.
Le public s’intéresse à tout ce qui fait partie de son quotidien ou de son histoire. Le cinéaste est là pour accompagner tous les changements qui s’opèrent dans sa société ou les points forts de son histoire. C’est dommage que cette rencontre ne prévoie qu'un seul débat et une seule projection. J’aurais aimé que cela s’étale sur plusieurs rendez-vous pour avoir le temps de projeter plus de films et débattre avec les invités et le public. N’empêche que cette initiative reste toujours une bonne chose pour faire découvrir le parcours d’un cinéaste et avoir un dialogue ouvert avec lui», précise Hassan Benjelloun, dont son dernier film «La Lune rouge», racontant la vie de feu Abesslam Amer, sera projeté en parallèle à sa rencontre à cœur ouvert avec les médias et les cinéastes invités à cet événement.
