14 Janvier 2014 À 16:59
La deuxième conférence internationale du projet Waterbiotech a eu lieu, du 8 au 10 janvier à Marrakech, autour du thème «La biotechnologie pour l’alimentation durable en eau de l’Afrique», avec la participation de quelque 150 décideurs, professionnels, scientifiques, praticiens et experts venus d’une vingtaine de pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Cette rencontre a été initiée par le Centre national d’études et de recherches sur l’eau et l’énergie (CNEREE) relevant de l’université Cadi Ayyad de Marrakech, en tant que coordonnateur local de ce projet financé par l’Union européenne.
Les conférenciers se sont penchés, trois jours durant, sur l’examen d’importantes thématiques d’actualité se rapportant aux biotechnologies pour le traitement et la réutilisation des eaux usées dans le contexte africain, aux besoins et bonnes pratiques dans le traitement des eaux usées, à l’exploitation des biotechnologies liées au traitement de l’eau et sa réutilisation, à l’efficacité énergétique et aux politiques de traitement des eaux usées. Ce conclave a été l’occasion à la fois de promouvoir le transfert technologique des procédés de traitement de l’eau par les biotechnologies et leur implémentation à travers le continent africain et aussi de consolider le partenariat entre l’Afrique et l’Europe en la matière.
La conférence est l’événement de clôture de ce projet européen, initiative lancée il y a deux ans et qui se propose notamment d’atténuer l’impact des problèmes inhérents à la pénurie et à la pollution de l’eau dans le continent noir, a affirmé Laïla Mandi, directrice du CNEREE dans une déclaration au journal «Le Matin». Elle a également permis de réunir les 17 membres du consortium dudit projet – composé à moitié d'Africains et à moitié d'Européens – afin de confronter leur savoir-faire, leurs expériences et leurs expertises, a-t-elle ajouté, avant de signaler que les participants avaient scruté les résultats de ce projet ayant porté notamment sur la stratégie d’application des biotechnologies pour le traitement de l’eau dans le continent noir.
Mme Mandi a, d’autre part, mis en relief la riche expérience du Maroc en la matière et plus particulièrement son savoir-faire inestimable dans le domaine du lagunage naturel qui pourrait profiter aux autres pays du continent et, partant, leur apporter des solutions simples, efficaces et d’une grande rentabilité.Ces biotechnologies sont très adaptées au contexte africain dans la mesure où elles font appel à des micro-organismes. Ce ne sont pas des technologies sophistiquées qui demandent des coûts élevés, a-t-elle précisé. La directrice du CNEREE a enfin fait savoir qu’un guide, développé dans le cadre du projet, pourrait désormais aider les municipalités et les personnes en charge de l’assainissement à choisir la technologie la mieux adaptée au contexte local.