Quel espoir ?

Cela fait cinq saisons que la FRMF programme ce qu’on a convenu d’appeler le Challenge Espoir. Une sorte de mini-championnat organisé en temps de trêve de la Botola. Cela fait cinq ans, aussi, que les observateurs de la chose footballistique s’interrogent sur la portée et la pertinence de cette occupation du temps mort du championnat national. Cela fait cinq ans surtout que ce Challenge se passe dans l’indifférence totale. Au point que certains clubs ont, à chaque fois, brandi la possibilité de ne pas y prendre part. Mais, ils y participent quand même parce qu’ils ne peuvent pas remettre en cause les décisions de l’instance nationale. Ils le font, quasiment, à reculons, si l’on ose la formulation. Maintenant, s’il est vrai que l’idée, en elle-même, n’est pas mauvaise. S’il est vrai que cela semble faire du bien que les joueurs des différentes formations gardent les crampons sur les pelouses pour ne pas perdre le pied. Il paraît qu’on pourrait en sortir quelque chose. Puisque, valeur aujourd’hui, on ne voit toujours pas un quelconque impact positif sur le déroulement de notre chère Botola.

Quelque part, on en sort comme on y est entré. Soit, rien. Plus encore, nos équipes sont plus intéressées par les matchs amicaux qu’elles disputent, même à huis clos, que par les rencontres de ce Challenge qui a le challenge à relever et qui n’est autre que de démontrer sa pertinence et son intérêt. Il n’y a pas de recette prête pour ce faire, mais il devrait bien lancer la réflexion pour rendre un tel «machin» intéressant et porteur. Cela relève à la fois de la responsabilité des clubs que de l’instance préposée à la gestion du football national. Une réflexion qui pourrait dégager le pourquoi de la chose et les buts escomptés. Après quoi, on devrait tirer les enseignements qu’il faut, en vue de capitaliser sur les points positifs et éviter les couacs forcément négatifs. Car il semble que le vrai problème est qu’il n’y a jamais eu d’évaluation dans ce sens. Du coup, on organise ce Challenge juste pour le plaisir de l’organiser. Et les teams s’y mettent, sans s’y impliquer, juste parce qu’il s’agit d’un devoir. C’est ce double constat qui est à reconsidérer pour faire de ce «machin» quelque chose !