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L’emploi et l’exclusion économique des jeunes en débat

Le département de Sciences économiques et de gestion de la Faculté polydisciplinaire à l’Université Sultan Moulay Slimane a organisé, le 11 décembre, une journée d’études sur le thème «Exclusion économique des jeunes : quels leviers pour relever le défi de l’emploi ?» avec la participation massive des jeunes étudiants, mais aussi des enseignants, des représentants de l’ANAPEC et des acteurs économiques et sociaux.

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Dans son allocution d’ouverture, le président de l’université a tenu à mettre en exergue les perspectives de développement de la région, notamment grâce au réseau routier qui relie la ville à Casablanca et l’agropole, offrant ainsi des perspectives d’emplois pour les jeunes diplômés. Le Doyen de la faculté a, pour sa part, insisté sur les efforts de l’administration et du corps professoral afin de diversifier l’offre de formation favorisant une meilleure insertion professionnelle. Malgré ces efforts, la problématique de l’adéquation formation/emploi reste un défi à relever pour faciliter l’insertion des jeunes diplômés, comme le souligne le professeur Fatima Touhami qui estime qu’une professionnalisation de l’enseignement supérieur est une des voies à suivre tout en intégrant l’ingénierie de la formation pour une meilleure qualité. Pour sa part, le professeur Hicham El Moussaoui a lié le chômage des jeunes «à la stérilité de la croissance marocaine, qui n’a pas pu infléchir la courbe du chômage des jeunes dont le taux représente aujourd’hui le double du taux national».

Après avoir montré que c’est la qualité de la croissance qui compte, c’est-à-dire son contenu en emplois, il a plaidé pour un changement du modèle du développement actuel basé sur la demande interne, en proposant, d’une part, un modèle intégré basé sur la stimulation de l’investissement national, et d’autre part, une véritable politique d’industrialisation. «Pour obtenir une croissance riche en emplois il faudrait mettre à niveau le tissu productif marocain en démocratisant l’entrepreneuriat via l’accélération des réformes structurelles visant l’amélioration du climat des affaires, de la compétitivité et de la qualification du capital humain», a-t-il noté. Les intervenants ont été unanimes à appeler au développement du tissu économique afin d’encourager les créations d’entreprises et en l’occurrence créer un marché d’emploi fertile et diversifié capable d’absorber le chômage. Le volet de la formation professionnelle n’était pas en reste. Les responsables devront penser à une conception d’un modèle marocain plus adapté aux contraintes et aux spécificités de notre pays. Dans ce cadre, l’approche régionalisée de la formation professionnelle s’avère très prometteuse. À la fin de cette journée d’études, les différents intervenants ont appelé à ce que la problématique du chômage des jeunes soit traitée dans le cadre d’une approche globale comprenant à la fois la réforme du capital humain, du marché de travail, de l’environnement de l’investissement, le tout dans une approche globale et participative pour plus d’efficacité et de créations d’emplois au profit des jeunes. 

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