13 Mars 2015 À 18:19
Les participants à cette rencontre, organisée par la Direction régionale de l'Agriculture de l'Oriental en partenariat avec la Chambre régionale d'agriculture, ont mis l'accent sur le rôle socioéconomique joué par cette filière au niveau de la région. L'agrumiculture contribue en effet à la création de près de deux millions jours de travail annuellement et génère des recettes de l'ordre de 600 millions de DH. Elle figure parmi les premières filières ayant bénéficié d'un contrat-programme entre l'État et les professionnels. De plus, un intérêt particulier lui est accordé depuis 2008 dans le cadre du plan agricole régional de l'Oriental. Quelque 14 projets ont été proposés jusqu'à aujourd'hui dans ce cadre, dont quatre concernent l'agrégation pour un montant de 2 milliards de DH.
Pour accompagner ces projets, l'État a mis en place des subventions, dans la droite ligne du Fonds de développement agricole (FDA), afin d'équiper les fermes en système de micro-irrigation (goutte-à-goutte). Il a également créé des unités d'emballage, une unité de transformation et prévu des bourses en faveur des investisseurs pour encourager l'export. Le montant des subventions accordées dans le cadre du FDA depuis le lancement du plan Maroc vert est de l'ordre de 620 millions de DH, selon le directeur régional de l'Agriculture de l'Oriental, Aziz Ballouti, cité par la MAP. Ces aides ont bénéficié particulièrement à la région de Berkane et quelques zones relevant de la province de Nador.
Pour sa part, le directeur de la Chambre régionale d'Agriculture, Mimoun Aoussar, a souligné que les obstacles qui entravent les différentes filières agricoles dans la région résident notamment dans la hausse des prix des matières de production (engrais et produits phytosanitaires) et les problèmes liés à la commercialisation. Pour aplanir ces derniers, le directeur régional de l'Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) de l'Oriental, Nour El Attar, a mis l'accent sur l'importance de respecter les normes de qualité, notamment sur le marché russe qui a durci ses conditions d'importation.
De son côté, le délégué régional de l'Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) a mis l'accent sur une série de recommandations pour promouvoir le secteur, comme l'amélioration de la qualité de la clémentine destinée à l'emballage, l'adoption des bonnes pratiques agricoles dans les fermes, le renforcement de l'encadrement technique, outre le ciblage de nouveaux marchés.
Le renforcement des capacités de conservation après la cueillette revêt une grande importance. Il figure d'ailleurs dans le programme, pour la saison prochaine, de la direction régionale de l'Office national du conseil agricole (ONCA), chapeautée par Hamid Chebabi. Ce programme s'articule aussi autour de la substitution des plantes, l'accélération de la cadence d'équipement des fermes en système de micro-irrigation et la diversification des destinations d'exportation.