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L’offre marocaine est la plus compétitive du pourtour méditerranéen, selon MedZ

Le lancement d’un troisième agropole vient d’être annoncé en marge du SIAM à Meknès. Pour l’instant, deux sont opérationnels et accueillent près d’une soixantaine d’entreprises. Ce modèle connait un succès, selon MedZ, aménageur de ces plateformes. Et le rythme des installations des entreprises devrait s’accélérer considérablement.

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Partie intégrante du Plan Maroc vert, les agropoles constituent des plateformes essentielles pour promouvoir l’agro-industrie. Si pour l’heure, seuls 2 sur les 6 prévus par la stratégie agricole sont sortis de terre, Omar El Yazghi, président du directoire de Medz, nous indique que l’objectif sera maintenu. La filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), spécialisée dans l’aménagement et la gestion de parcs d’activités, a déjà lancé deux agropoles à Meknès et Berkane. Toujours selon El Yazghi, 33 entreprises se sont installées dans celui de Meknès et 24 à Berkane. Pour celui d’Agadir dont la convention a été signée en marge du SIAM, les initiateurs s’attendent à un véritable succès. «Mis en service il y a seulement 3 ans, les agropoles de Meknès (Agropolis) et Berkane ont déjà réussi à attirer près d’une soixantaine de projets industriels structurants pour la chaîne de valeur, depuis la fabrication des intrants agricole (fertilisants, matériel d’irrigation…), en passant par la transformation des produits alimentaires, jusqu’aux industries support (emballage, froid, conditionnement des fruits et légumes…). L’Agropole d’Agadir devrait connaître le même succès. Il donnera un coup d’accélération à l’économie de la région et répondra aux besoins exprimés par les opérateurs agro-industriels, pour doter La Plaine du Souss-Massa d’infrastructures industrielles logistiques permettant l’intégration de la chaîne de valeur agroalimentaire», déclare MedZ.

Ces agropoles ont tout pour séduire, soutient la filiale de la CDG : des infrastructures aux normes internationales, une offre de formation intégrée, un guichet unique et une connectivité logistique optimale. «Notre offre est la plus compétitive du pourtour méditerranéen. Nous concevons des zones aménagées et intégrées. De même, nous avons intégré plusieurs dimensions notamment la R&D pour promouvoir l’innovation. Autre particularité importante, nous ne nous arrêtons pas qu’au niveau de la construction, mais nous nous occupons également de la gestion des zones avec des services de proximité à travers notre filiale MedZ sourcing», déclare au «Matin Eco» Mohssine Semmar, membre du directoire de MedZ chargé du pôle industriel. Ce dernier nous confie, par ailleurs, que ce modèle séduit de plus en plus et que plusieurs délégations d’hommes d’affaires étrangères sont souvent reçues chez Medz. À en croire Mohssine Semmar, le rythme des implantations devrait s’accélérer les prochaines années, représentant une véritable aubaine de développement socio-économique des régions où sont implantées les agropoles. Aujourd’hui, le bilan est encourageant et l’expertise de MedZ s’exporte d’ores et déjà en Afrique (lire aussi entretien), une reconnaissance du savoir-faire marocain qui attire de plus en plus de groupes industriels de renom pour le développement de projets industriels innovants à forte valeur ajoutée.


Questions à Omar El Yazghi, président du directoire de MedZ

«Je suis très optimiste pour la commercialisation de l'agropole d'Agadir»

Quel est le bilan de vos principales réalisations ?
À ce jour, on a pu développer 700 hectares de zones touristiques, à peu près 1.000 ha de zones industrielles et plus de 270.000 m² de bâtiments bureaux dédiés à l’offshoring. On est l’un des acteurs de l’équité territoriale avec le développement de zones d’activités économiques dans des régions qui n’avaient pas de vocation industrielle ou de services.

Qu’en est-il des agropoles de Meknès et Berkane ?
Le Plan Maroc vert a prévu 6 agropoles qui seront développés avant la fin du plan. À ce jour, nous avons développé 2 zones, l'une à Meknès et l’autre à Berkane. Le résultat est positif, car on a déjà placé 35 hectares dans la zone de 100 hectares de Meknès en l’espace de 3 ans et on est en amélioration continue. En effet, depuis le début de l’année, on a placé 8 projets supplémentaires de PME spécialisées dans l’agro-industrie. Ce rythme devrait s’accélérer avec un objectif de sécurisation du foncier à moyen terme. Il s’agit en fait de donner aux investisseurs de la visibilité sur un foncier disponible sur 4 ou 5 ans pour pouvoir prévoir leurs investissements et les réaliser au moment opportun. Pour l’agropole de Berkane, nous avons déjà placé 24 projets issus de secteurs diversifiés comme la fromagerie, le conditionnement et l’irrigation.

Une convention pour le lancement du troisième agropole à Agadir vient d'être signée. Quand les travaux de cette zone devront-ils démarrer ?
Les travaux de l’agropole de la région de Souss-Massa-Darâa vont démarrer avant la fin du premier semestre de cette année pour une livraison à la fin du premier semestre 2016. Je suis très optimiste quant à la commercialisation de cette zone, car on s’installe dans une région développée où il y a beaucoup d’agriculteurs et de grandes coopératives.

Vous avez signé des protocoles d’accord avec des pays africains, comment avancent ces partenariats ?
Lors de la visite du Souverain en Afrique de l’Ouest principalement l’année dernière, 4 protocoles d’accord ont été signés avec le Mali, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire et le Gabon. À ce jour, nous avons pu concrétiser deux conventions avec la Guinée Conakry et le Gabon. Nous sommes en train de réaliser des prestations pour ces pays. On espère faire de même avec le Mali et la Côte d’Ivoire au plus tard le mois prochain. L’idée est d’accompagner ces pays et profiter des succès et erreurs au Maroc pour aller plus vite en Afrique.

Quel chiffre d’affaires avez-vous réalisé en 2014 et quelles sont vos prévisions pour 2015 ?
Nous avons réalisé à peu près 800 millions de dirhams en consolidé en 2014, en évolution positive par rapport à 2013. Pour l’année en cours, on table sur plus d’un milliard de DH.

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