Les autorités locales de Casablanca lancent en permanence des campagnes de ramassage de chiens sans maître. Récemment, les agents des services municipaux de Casablanca, munis de cannes avec de grands nœuds, ont sillonné les artères de la préfecture d’arrondissements Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi à la recherche de chiens errants pour les emmener à la fourrière. L'objectif de l'opération est d'éviter que ces animaux ne s’attaquent aux passants. Cette campagne est aussi l'occasion de rappeler la réglementation en vigueur qui stipule que : «Chaque propriétaire de chien doit vacciner son animal au moins contre la rage, le tenir en laisse sur la voie publique et avoir une carte d'identité de l'animal, pour éviter qu'il ne soit ramassé par les autorités publiques pour être euthanasié». Il faut rappeler que la loi marocaine impose la traçabilité de toutes les races, la vaccination, la stérilisation ainsi que l’identification des propriétaires. En cas de morsure, on peut ainsi déterminer le responsable, mais surtout les risques et les traitements appropriés pour la victime. Malgré sa banalité apparente, la capture des chiens errants n’est pas une tâche facile
Elle nécessite l’intervention de deux capteurs habitués à ce genre d’opérations. Une fois attrapés, les animaux sont conduits à la fourrière. Ils y «séjournent» 48 heures au cas où ils auraient des maîtres qui les recherchent. À défaut, ils sont euthanasiés par le vétérinaire avant d’être incinérés aux anciens abattoirs de Hay Mohammadi. Les autorités concernées ont attrapé l’année dernière plus de 15.000 animaux. Ce chiffre a dépassé les 50.000 durant les cinq dernières années. Néanmoins, selon une source bien informée, le nombre des chiens errants ne cesse d’augmenter, notamment dans les quartiers périphériques.
Pour information, ces bêtes sont parfois porteuses de la rage. Cette maladie ne se transmet pas seulement par morsure, mais aussi par simple griffure ou léchage d'une peau écorchée. La période d'incubation peut aller jusqu'à quelques mois. En cas de suspicion, tout chien est euthanasié. Par la suite, sa tête est envoyée au laboratoire de l'Institut Pasteur pour subir des analyses. Si les résultats s'avèrent positifs, le service vétérinaire procède à la capture de toutes les bêtes qui auraient pu être en contact avec lui et vaccine l'ensemble des personnes qui l'auraient touché.