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Ces métiers qui profitent de la campagne électorale

Les partis politiques ne lésinent pas sur les moyens pour gagner la confiance des gens. Dans cette course électorale effrénée, plusieurs métiers profitent de la manne financière des partis.

Ces métiers qui profitent de la campagne électorale
Pour la distribution des tracts et des affiches, les jeunes sont payés 100 dirhams la journée.

Si la campagne électorale bat son plein actuellement, elle s’avère être une bouffée d’oxygène passagère pour plusieurs personnes et métiers. Cette véritable machine à cash, où les partis politiques ne lésinent pas sur les moyens pour faire entendre leurs voix, génère un véritable business. À Bourgogne, un quartier de la métropole casablancaise, nombre de propriétaires de garages et de locaux commerciaux, entre autres, ont choisi de les louer le temps de cette campagne. Les prix varient selon l’emplacement du local et sa superficie. Ils sont négociés entre 3.000 et plus de 5.000 dirhams. «Je dispose d’un local commercial d’environ 60 m² que je n’exploite pas pour l’instant. J’en profite donc pour le louer périodiquement. Un parti politique m’a proposé le prix de 3.500 dirhams, ça me fera de l’argent supplémentaire, surtout en cette période qui coïncide avec la rentrée scolaire. Juste après, je le louerai pour les vendeurs de moutons à l’occasion de Aïd El Adha», nous déclare le propriétaire d’un local commercial au quartier Bourgogne.

D’autres propriétaires qui exploitent leur local ont carrément abandonné leur activité habituelle pour profiter de cette manne. Cela fait aussi des heureux chez des jeunes et des femmes du quartier. Pour la distribution des tracts et des affiches, ils sont payés 100 dirhams la journée. «Au lieu de traîner au quartier et au café, j’ai pu intégrer une équipe de 40 jeunes pour distribuer les affiches d’un parti politique. Nous avons sillonné plusieurs ruelles et artères de l’arrondissement d’Anfa à Casablanca pendant presque deux heures. C’était fatiguant, mais à la fin de la tournée, on m’a donné 100 dirhams», témoigne Samir, 24 ans, chômeur. Comme Samir, nombreux sont ceux qui profitent de cette période pour joindre les deux bouts, quitte à proposer des services «frauduleux». Ces derniers, même s’ils voteront pour des personnes de leur choix, ne manquent pas de partager leur désolation devant la saleté des rues après le passage des tournées. 

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