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Reprise demain des travaux de la commission de l’intérieur

Après un bras de fer serré entre la majorité et l’opposition, cette dernière a décidé de mettre fin à son boycott des réunions de la commission de l’intérieur de la Chambre des représentants sur les projets de loi électorale. Le bureau de cette commission a décidé, hier, de tenir une réunion demain pour examiner le projet de loi organique relatif aux régions.

Reprise demain des travaux de la commission  de l’intérieur
L’exécutif est appelé à être à l’écoute des différentes doléances au sein de la Chambre des représentants.

Après une semaine rythmée par des tirs à la corde entre l’opposition et la majorité à la Chambre des représentants, la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et la politique de la ville reprendra ses travaux demain matin. Cette décision a été prise hier par le bureau de la commission. «L’ordre du jour portera sur la présentation du projet de loi organique relatif aux régions ainsi que la discussion générale du texte», assure le président de la commission, Omar Sentissi. Visiblement, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, est parvenu à apaiser les esprits échauffés des dirigeants des partis de l’opposition avec lesquels il s’est réuni mardi dernier suite au retrait des députés du Parti authenticité et modernité (PAM), du Parti de l'Istiqlal (PI), de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et de l’Union constitutionnelle (UC) des travaux de la commission de l’intérieur qui devait entamer lundi 9 mars l’examen du projet de loi organique sur les régions.

Mais, apparemment, ce n’est pas la rencontre en elle-même qui a permis de désamorcer la crise politique, mais c’est plutôt le communiqué du ministère, rendu public jeudi, qui a été considéré comme un engagement clair de la part du responsable gouvernemental à amorcer un débat concret sur les points de discorde. «Il s’agit d’une première étape positive qui devra se concrétiser par d’autres mesures», selon le secrétaire général de l’UC, Mohamed Abiad. Cette éclaircie dans le ciel assombri des relations entre la majorité et l’opposition ne signifie aucunement la fin du bras de fer entre les deux parties. Les discussions s’annoncent on ne peut plus houleuses sur plusieurs points, notamment le choix du vendredi comme jour de scrutin, une décision contestée par l’opposition. Le nombre des arrondissements de Casablanca qui a été ramené de 16 à 8 constitue également une pomme de discorde qui attisera à n’en pas douter le débat au Parlement.

La mission du ministre de l’Intérieur s’avère très difficile. À côté du débat qui va bientôt reprendre au sein de l’institution législative sur les textes électoraux, l’opposition s’attend à des discussions parallèles entre le gouvernement et les dirigeants des quatre partis politiques. L’espoir est de pouvoir «arracher» un certain nombre de garanties permettant à l’opposition d’apporter des amendements aux textes lors de la phase de leur adoption en commission. En effet, au sein de la Chambre des représentants, l’opposition dit se sentir démunie face au poids numérique des députés de la majorité qui défendent la position de la coalition gouvernementale. L’exécutif est appelé à être à l’écoute des différentes doléances au sein de la Chambre des représentants, sinon sa tâche sera très ardue au niveau de la Chambre des conseillers où le gouvernement ne dispose pas de la majorité numérique. En effet, si la majorité est représentée dans la commission de l’intérieur de la première Chambre par 25 députés sur un total de 46, soit un taux de plus de 54%, elle ne compte que 14 conseillers dans la commission de l’intérieur de la seconde Chambre sur un total de 41, soit un pourcentage de 34% seulement. Et même si le gouvernement réussit à tirer son épingle du jeu au niveau de la commission, l’opposition risque de lui porter l’estocade au moment du vote en plénière : le PAM, le PI, l’USFP et l’UC disposent de quelque 156 conseillers, alors que la majorité n’en a que 84.

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