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L’engagement politique vu à travers le prisme de la jeunesse partisane

«Tarik Ibn Ziyad Initiative», communément appelée TIZI, vient de lancer sa première édition du TIZI village. Première du genre au Maroc, cette initiative vise à créer des passerelles de communication entre les jeunes et la sphère politique.

L’engagement politique vu à travers  le prisme  de la jeunesse partisane
La participation des jeunes aux élections renseigne sur le degré de leur engagement politique.

Espace d'échange et de débat entre les jeunes et les acteurs politiques, TIZI village a tenté, à travers cette première manifestation, de répondre à une question d'actualité : que font les partis politiques pour attirer les jeunes ? Une thématique de la plus haute importance, compte tenu du contexte actuel marqué par les préparatifs des partis politiques pour les prochaines échéances électorales. À cette occasion, les organisateurs ont donné la parole aux secrétaires généraux (SG) et représentants des jeunesses des partis politiques. Le constat établi par les jeunes des partis laisse un peu perplexe. Pour eux, «les jeunes du Maroc ne boudent pas la politique. Ce sont les partis politiques qui favorisent l’éloignement des jeunes de la politique», comme l'a souligné Fatima Zahra El Bettioui, de la jeunesse du Parti du progrès et du socialisme.

Idem pour Mohamed Kheyi, jeune député du Parti de la justice et du développement. «II n’y a jamais eu de boycott de la politique. Le phénomène concerne une catégorie très restreinte de jeunes», a-t-il insisté. Dans son argumentaire, Mohamed Kheyi a mis en exergue la dynamique de la jeunesse marocaine en 2011. Le vent du Printemps arabe qui a soufflé sur le Maroc a levé le voile sur une jeunesse dynamique au niveau politique. Omar Abassi, le nouveau SG de la jeunesse istiqlalienne est du même avis. «Les jeunes avaient fait preuve d'audace en présentant un cahier revendicatif qui a placé la barre très haut. Ce qui témoigne de l'intérêt qu’ils portent à la politique», a-t-il noté. Najwa Koukous, fraîchement élue à la tête de la jeunesse du Parti authenticité et modernité, a été claire en avançant que «les jeunes sont intéressés par la politique, mais souvent ils se sentent manipulés par les partis».

Aujourd'hui, force est de constater un changement dans la mentalité des seniors des formations politiques. Ceux-ci sont de plus en plus ouverts à l’idée de l’implication des jeunes dans la prise de décision, alors qu’ils étaient pendant longtemps réticents à cela. À l'approche des échéances électorales, les partis politiques sont très attendus sur cette question.
Le rajeunissement des élites est l'un des défis majeurs des élections prochaines, notamment avec le déploiement de la régionalisation avancée.

Dans cette lignée, les représentants des jeunesses des partis politiques ont été unanimes à souligner la nécessité de se rapprocher des jeunes, d'aller à leur rencontre sur le terrain. «Une fois sur le terrain, les partis seront capables d'apporter des réponses aux besoins et aux aspirations des jeunes», a affirmé Najwa Koukous.
Dans le même ordre d'idées, Youssef Houssata, de la jeunesse harakie, a appelé les partis à en finir avec les méthodes classiques, telles que les meetings dans les souks, pour reprendre son expression. D'après lui, il est temps de s'approprier de nouvelles méthodes. Car les mentalités des jeunes ont bien changé. 

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