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Des «barils gras» et des «barils maigres»

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Il y a des articles dont ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer ? Et on finit tout simplement par en pouffer de rire. C’est le cas d’un article paru hier dans le quotidien algérien «Echourouk». Son auteur affirme avoir eu accès à un document marocain classé secret-défense qui recommande de porter atteinte à l’économie algérienne comme moyen de pousser l’Algérie à ne pas envisager d’attaquer le Royaume.

Pourquoi cela fait-il rire ? Pour une simple raison : on s’y attendait. C’était prévisible. Depuis que les prix du pétrole ont chuté et que le gouvernement algérien s’est retrouvé dans une situation pour le moins délicate, on s’attendait à ce que la presse algérienne trouve une manière de justifier la crise par un complot extérieur. Comme d’habitude, et à chaque fois qu’il a été confronté à une crise interne, le système algérien cherche à faire croire à l’opinion publique de son pays que c’est la faute aux autres.
Mais, cette fois, la thèse inventée du complot est tellement excessive et le scénario tellement fictif qu’ils ne peuvent être gobés par personne.

Certes, le Maroc est un pays stable politiquement, uni socialement et bien structuré économiquement, mais il ne peut prétendre avoir une influence si grande qu'elle lui permettrait d’avoir la main sur le curseur des prix du pétrole. La force du Maroc a toujours été, d’ailleurs, de reconnaître ses vraies limites, car c’est ainsi qu’il a pu les faire repousser notablement durant les quinze dernières années. Doit-on rappeler que le nouveau règne avait commencé par un audit de nos forces et de nos faiblesses à travers un rapport – rendu public – et qui avait pour intitulé : «Le Rapport du cinquantenaire sur le développement humain» ?
Alors, prière à nos confrères algériens de trouver mieux pour justifier l’échec de leur «système» économique.

Ce n’est pas la faute au Maroc si les prix du pétrole ont baissé et si les importations algériennes des céréales ont flambé. C’est juste que le système algérien n’a pas de vraie politique agricole et n’a pas su profiter des années des «barils gras» pour se prémunir contre celles des «barils maigres».

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