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Très tôt dans la matinée de mercredi, la police antiterroriste française a lancé un assaut contre un appartement de Saint-Denis, près de Paris. Cinq jours après les attentats du 13 novembre, qui ont fait au moins 132 morts, la cible de l'opération est le commanditaire présumé de l'attaque, le Belge Abdelhamid Abaaoud. Une femme retranchée dans cet appartement est morte après avoir activé son gilet explosif lors de l'assaut des troupes d'élite du RAID, a déclaré le procureur de Paris, François Molins, dans un communiqué. C'est une première en France. Une deuxième personne avait trouvé la mort dans l'opération. Trois hommes ont été extraits de l'appartement par le RAID et placés en garde à vue, a dit le procureur dans un communiqué. Quatre autres interpellations ont été effectuées, dont, selon le procureur, un homme et une femme à proximité immédiate de l'appartement situé tout près du Stade de France où trois kamikazes se sont fait exploser vendredi dernier.
La police a annoncé que cinq policiers du RAID avaient été légèrement blessés au cours des échanges de tirs. Les autorités ont appelé les habitants du quartier à ne pas sortir de chez eux et les transports en commun, dont le métro, ont été suspendus dans le centre de Saint-Denis. Les écoles proches du site de l'opération sont également fermées. Casqués et cagoulés, des dizaines de policiers en gilet pare-balles et surarmés ont pris part à l'assaut, à l'issue duquel des riverains ont été évacués, dont des femmes portant leurs enfants apeurés dans les bras. Le Belge Abdelhamid Abaaoud est une figure du groupe État islamique connue des justices française et belge et serait à l'origine de plusieurs attentats ou projets d'attaques en Europe. Sur le terrain militaire, le porte-avions Charles de Gaulle avec 26 chasseurs, fleuron de la Marine française, a appareillé dans la journée pour la Méditerranée orientale, afin de muscler la riposte en Syrie contre le groupe État islamique, que Paris tente de coordonner avec Washington et Moscou.
