Connexion
Sharp a annoncé hier qu'il était probable qu'il n'atteigne pas son objectif annuel de bénéfice net en raison des effets sur ses marges de la concurrence féroce d'autres sociétés asiatiques dans les écrans et les téléviseurs. «La chute du yen a, en outre, sapé les résultats dégagés des biens fabriqués à l'étranger et réimportés au Japon. Le groupe d'électronique japonais anticipait jusqu'alors un bénéfice net de 30 milliards de yens (221 millions d'euros) sur l'exercice 2014-2015 clos le 31 mars prochain», explique Reuters.
Dans la mesure où Sharp doit publier le 3 février ses comptes du trimestre clos au 31 décembre, il n'a pas donné de nouvel objectif de bénéfice net. «L'action a clôturé en baisse de 8,73%, alors que la Bourse de Tokyo a, elle, gagné 0,89%», ajoute l’agence britannique. Selon cette dernière, les investisseurs espéraient jusque-là que la hausse des ventes d'écrans à des fabricants de smartphones tels que le chinois Xiaomi pourrait soutenir un groupe qui a passé des années à se restructurer. «Il y a douze jours, le président de Sharp avait déjà déclaré que le groupe aurait du mal à atteindre ses prévisions de bénéfice en raison de la pression tarifaire dans les dalles».
D’après l’agence, Sharp a supprimé ces dernières années des milliers d'emplois et mis un terme aux opérations non rentables comme la production de panneaux solaires en Europe afin d'assainir ses finances. «Il a bénéficié d'un crédit de 4,4 milliards de dollars de ses banques, augmenté son capital et bénéficié d'investissements de Samsung Electronics et de Qualcomm», est-il ajouté.
Un peu auparavant, le quotidien Nikkei avait dit que Sharp pourrait afficher une perte nette de «plusieurs dizaines de milliards de yens», en raison également d'une charge exceptionnelle.
Sharp a subi une perte combinée de l'ordre de huit milliards de dollars sur deux exercices jusqu'au 1er avril 2013 avant que ses mesures de restructuration lui permettent de revenir dans le vert lors du dernier exercice fiscal écoulé.
