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Un premier mai sans tambour ni trompette à Casablanca

Le Chef du gouvernement a profité de la célébration de la fête du Travail pour adresser nombre de messages à ses adversaires politiques. Dans un meeting avec les militants de l’UNMT au quartier Al Farah à Casablanca, Abdelilah Benkirane a également défendu le bilan de son gouvernement.

Un premier mai sans tambour  ni trompette à Casablanca
Abdelilah Benkirane, hier à Casablanca, à l'occasion de la fête du Travail. Ph. Seddik

Le centre-ville de Casablanca n’a pas connu, ce 1er mai 2015, l’atmosphère habituelle marquant la fête des travailleurs. Car quatre des principales centrales syndicales les plus représentatives ont pris la décision de ne pas le célébrer, en guise de protestation contre l’absence du dialogue social… Mais, de l’autre côté de Casablanca, au quartier Al Farah, des travailleurs ont défilé comme chaque année. Il s’agit des partisans de l’Union nationale du travail au Maroc (syndicat proche du PJD), dirigée par Mohamed Yatim. Rassemblant ses troupes dans cette partie de la capitale économique, le syndicat a attiré de nombreux médias venus voir comment cette organisation syndicale allait réagir et répondre aux centrales ayant appelé au boycott des festivités. En effet, après le défilé et les nombreux slogans scandés, l’ensemble des participants se sont retrouvés autour d’une estrade aménagée où se sont installés les dirigeants du syndicat ainsi que leurs invités. À la tête des invités figurait le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane dont l’arrivée, peu avant midi, a annoncé le démarrage des discours de circonstance.

Du fait que ce 1er mai coïncide avec le vendredi, les organisateurs ont programmé deux allocutions en annulant le reste afin de permettre aux participants d'aller faire la prière. Ainsi, Mohamed Yatim, le secrétaire général de l’UNTM, et Abdelilah Benkirane se sont relayés pour s’adresser aux ouvriers présents. Une occasion pour adresser de nombreux messages dans le contexte syndico-politique actuel très tendu. Mohamed Yatim a transmis trois principaux messages. Il a tout d’abord souligné que la décision du boycott des festivités du 1er mai ne pouvait pas être prise par la direction de son syndicat, car cela relève du conseil national. Un clin d’œil en direction des autres centrales qui se sont contentées de se concerter au niveau de leurs directions pour en décider ainsi. Son deuxième message a insisté sur l’indépendance de sa centrale vis-à-vis du PJD tout en reconnaissant qu’ils sont partenaires.

En troisième lieu, il a dénombré les réalisations du gouvernement dirigé par le PJD tout en soutenant que son syndicat va continuer à militer pour le respect par le gouvernement de ce qui reste des engagements du 26 avril 2011. Puis, il a laissé sa place à Abdelilah Benkirane qui a pris la parole, à sa manière habituelle, pour adresser, lui aussi, une série de messages. M. Benkirane a tenu à rappeler qu’il a toujours participé aux festivités du 1er mai avant d'être Chef du gouvernement et qu’il n’y a pas de raisons qu’il leur tourne le dos aujourd’hui.

Dans son deuxième message, il a soufflé du chaud et du froid en direction des syndicats. Il a indiqué qu’il comprenait la position des «syndicats indépendants» qui ont boycotté les festivités. Il leur a dit que le dialogue social est toujours à l’ordre du jour. En revanche, il a estimé s’être débarrassé, grâce à ce boycott, des désagréments des autres syndicats ayant des agendas autres que syndicaux. Puis, il a centré le reste de ses propos pour défendre les réalisations de son gouvernement notamment sur le plan social (IPE, CNSS, prise en charge des maladies dentaires, fonds au profit des veuves…). Il a saisi cette occasion pour apostropher les leaders de l’opposition tout particulièrement Hamid Chabbat et Driss Lachgar, respectivement chefs du PI et de l’USFP.

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