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La Direction régionale de la santé de Kénitra a organisé, à la fin du mois écoulé, une rencontre pour la présentation du bilan d’activités 2014 et des perspectives d’avenir du Pôle de la santé et de l’action sociale. La situation de ce secteur au niveau régional a été l’un des sujets ayant attiré le plus d’attention lors de cette journée.
Après avoir rappelé le rôle stratégique dudit secteur, Zineb El Adaoui, wali de la région du Gharb-Chrarda-Bni Hssen, n’a pas manqué de mettre le doigt sur la réalité du domaine de la santé au niveau régional. Elle a rappelé, à cet effet, les disparités existantes entre l’espace urbain et le monde rural en matière d’équipements et de matériels médicaux au sein des établissements hospitaliers de la région, l’absence de contrôle et de suivi de la gestion hospitalière et médicale, la répartition déséquilibrée des ressources humaines de santé entre les villes et la campagne, ainsi que l’existence de certains phénomènes qui nuisent à l’image du corps de santé, tels que l’absence récurrente du lieu de travail de certains médecins et cadres de santé, la dégradation des services d’accueil des patients et la pénurie en médicaments.
En vue de mettre un terme à cette situation peu flatteuse, le wali a appelé l’ensemble des acteurs et intervenants concernés, notamment la Direction régionale de la santé, à adopter une approche intégrée à même de rehausser la qualité des soins et des services en faveur d’une population majoritairement démunie. Un avis partagé par plusieurs associations qui œuvrent dans le domaine de la santé. Par ailleurs, contrairement à certains discours aseptisés, l’exposé de la Direction régionale de la santé de Kénitra a reconnu l’existence d’un déséquilibre au niveau de la carte sanitaire régionale. Il a révélé à cet égard que la région du Gharb-Chrarda-Bni Hssen ne dispose que d’un scanner et qu’une province comme celle de Sidi Slimane à dominante rurale ne dispose que d’une capacité d’accueil hospitalière de 50 lits.
L’exposé a, en outre, signalé l’existence de 102 cas de méningite en 2014 ayant entrainé le décès de 16 patients. La rencontre du pôle de la santé et de l’action sociale a également permis à l’assistance d’être informée sur les actions menées au niveau régional et local par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, le Croissant-Rouge marocain, le Conseil régional de l’Ordre des médecins, le commandement régional de la Protection civile et la direction régionale de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Cette journée a eu le mérite de mettre la lumière sur le domaine de la santé qui souffre de mille maux. Plusieurs participants ont favorablement accueilli l’organisation de ce genre de rencontres caractérisées par un esprit de franchise qui ne peut que contribuer à l’amélioration des stratégies locales de développement.
