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L’intérêt de la France pour le Maroc est présent bien avant le protectorat, avec notamment la convoitise des richesses minières du Royaume. Nous citons ici quelques dates importantes de la période de pré-protectorat :
• Conflit franco-marocain en 1844.
• Octobre 1903 : la banque de Paris et des Pays-Bas devient le principal créancier du Royaume.
• 7 janvier au 6 avril 1906 : les principaux ports du Royaume tombent aux mains de la France et des Pays-Bas. La France devient majoritaire dans la Banque d’État du Maroc.
4 mai 1911 : Le Sultan Moulay Hafid, sous la contrainte, signe une lettre demandant l'appui de la France : les Français occupent aussitôt Fès, Meknès et Rabat.
La période du protectorat (1912-1956)
• Instauration du protectorat avec le traité de Fès en 1912.
• Abrogation du protectorat en 1956 et proclamation de l'indépendance du Maroc.
Les différentes crises entre les deux pays
• 1965-1970 : affaire Mehdi Ben Barka : fortes tensions entre les deux pays.
• 1981 : élection de François Mitterrand et soutien public de sa femme Danielle au front Polisario.
• Février 2014 : déclenchement de l’affaire de Neuilly et de la suite d’impairs diplomatiques qui ont suivi. La crise entre la France et le Maroc a commencé en février 2014 lorsqu'un juge français a fait délivrer à la résidence de l'ambassadeur du Maroc en France une convocation pour Abdellatif Hammouchi, le chef des services de renseignements du Royaume. L'homme, qui était alors présent à Paris, était mis en cause dans une plainte pour complicité de torture déposée devant le tribunal en France. Le geste n'a pas été apprécié par Rabat, d'abord parce qu'il visait l'un de ses officiels et ensuite parce qu'aucun des canaux diplomatiques habituels n'avait été utilisé. La réponse marocaine ne s'est donc pas fait attendre et s'est matérialisée par une suspension des relations judiciaires entre les deux pays. Tout au long de l'année 2014, une série d'incidents ont émaillé les relations. C'est le cas de la fouille injustifiée du ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar à l'aéroport de Paris, ou encore de la célèbre phrase, depuis démentie par son supposé auteur, Pour les spécialistes, les relations peu sympathiques qu'ont entretenues Paris et Rabat en 2014 doivent être analysées de manière plus profonde qu'en tant que simples actes et malentendus.
Certaines voix se sont en effet élevées pour expliquer que le rapprochement prononcé entre la France et l'Algérie et la nouvelle dimension prise par le Maroc dans sa politique africaine pouvaient être les véritables origines de la crise. Mais cela, on ne le saura probablement jamais, puisque les deux pays ont décidé de se réconcilier en 2015.
