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Huit syndicats briguent 20 sièges à la deuxième Chambre

La campagne électorale au titre des élections pour la deuxième Chambre ont démarré le 25 septembre. Huit syndicats font les yeux doux aux grands électeurs, composés pour la plupart des sans appartenance syndicale, pour remporter le maximum des 20 sièges en jeu.

Huit syndicats briguent 20 sièges à la deuxième Chambre
L'élection des membres de la Chambre des conseillers bouclera le processus électoral.

Les syndicats ont entamé la campagne électorale pour les élections de la deuxième Chambre du 2 octobre en pleine festivité de Aïd Al-Adha. En effet, officiellement, la campagne électorale a commencé le vendredi 25 septembre et ne prendra fin que le jeudi premier octobre à minuit (le dépôt des candidatures avait pris fin le 24 octobre). Chacune des centrales syndicales a établi une liste de 20 candidats entrant en compétition pour remporter les 20 sièges, consacrés au sein de la Chambre des conseillers aux représentants des salariés.

Les listes présentées par les syndicats montrent que les centrales les plus représentatives ont préféré miser sur de nouveaux profils, à de rares exceptions. Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT) et Hassan El Mardi, secrétaire général du Syndicat populaire des salariés (SPS) sont les seuls dirigeants syndicaux à être en tête de la liste des 20 candidats de leurs centrales syndicales. La liste de l’Union marocaine du travail (UMT) n’a retenu aucun de ses anciens élus à la deuxième Chambre. L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), l’Union nationale du travail au Maroc, la Confédération démocratique du travail et l’Organisation démocratique du travail (ODT)… ont toutes présenté, dans une grande proportion, de nouveaux profils. La particularité de ces élections vient du fait que les syndicats ont surtout, par contrainte légale, présenté chacun dix candidates en alternant un homme une femme ou une femme et un homme ainsi que l’exige la loi. Par ailleurs, la liste de la CDT est la seule à avoir mis une femme tête de liste, Touria Lahrech, une ancienne militante de la Confédération.

Les échos de la campagne menée actuellement montrent que quatre listes mettent en compétition les syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UNTM et UGTM). Cependant, même les syndicats qui n’avaient pas pu dépasser le seuil du 6% leur permettant d’être parmi les organisations les plus représentatives, la FDT, l’ODT et le SPS, présentent leurs candidats pour ces élections. Par ailleurs, une huitième liste est menée par le parlementaire sortant de la deuxième Chambre Mohamed Daidaa au nom du «Syndicat national démocratique» – syndicat sectoriel dans le secteur des finances qui appartenait à la FDT – avec pour l'accompagner sur la liste Laarbi Habchi. Ils sont tous deux membres du même groupe parlementaire, le groupe fédéral pour l’Union et la démocratie à la deuxième Chambre.

Autre particularité de ces élections : la place grandissante qu’occupent les sans appartenances syndicales (SAS) qui constituent presque la moitié (49,79%) du corps électoral qui va voter pour choisir les représentants des salariés au sein de la Chambre des conseillers. Ainsi, les centrales syndicales se trouvent dans l’obligation d'orienter leur campagne électorale essentiellement en direction des SAS qui vont jouer un rôle déterminant dans l’opération de vote. La base des grands électeurs est composée des délégués du personnel dans le secteur privé et des membres des commissions paritaires dans le secteur public avec quelque 34.946 grands électeurs.

La lecture des résultats des élections professionnelles obtenus par les centrales syndicales montre que l’UMT s’assure déjà – à voir le nombre des grands électeurs membre du syndicat – quatre sièges, si toutefois les siens respectent, bien sûr, la consigne de vote, le reste dépendra de sa capacité à convaincre les SAS à voter pour sa liste. La CDT, l’UNTM et l’UGTM s’assurent, elles, deux sièges chacune. Quant à la FDT, les résultats qu’elle avait obtenus lui assurent, à peine, un siège. Les dix sièges restants seront distribués selon la tendance de vote des SAS.

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