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Le monde de l’automobile est en fête. Le Salon de Francfort, l’une des trois plus grandes vitrines européennes de l’automobile (avec celles Paris et Genève), organisé tous les deux ans en alternance avec le Mondial de Paris, a ouvert ses portes au grand public le 17 septembre dernier.
Plus de 210 premières mondiales, présentées par quelque 1.100 exposants venus de 39 pays, sont au programme de cette 66e édition de la grand-messe allemande, qui accueillera ses visiteurs jusqu’au 27 de ce mois.
Comme d’habitude, les 230.000 m2 du parc d’expositions de Francfort abritent les plus grands constructeurs et équipementiers automobiles de la planète.
Évoluant à domicile, les grands groupes allemands, Volkswagen, Audi, BMW et Mercedes, dominent la partie. Et visiblement, ils ne lésinent pas sur les moyens. Résultat : Un gigantisme prépondérant. Démesurés, les stands des constructeurs germaniques occupent des halls entiers.
Sortie de crise
Après plusieurs années de vaches maigres, le secteur semble reprendre de la couleur. En témoigne le grand nombre de nouveautés présentées à Francfort. Et pas des moindres : Nouvelle Opel Astra, Mercedes Classe C Coupé, Nouveau Volkswagen Tiguan, Nouvelle Mégane, Nouvelle Audi A4, Nouvelle BMW Série 7, Jaguar F-Pace, Bentley Bentayga, Nouveau Sportage… et la liste est longue.
Pour les constructeurs, le marché européen revient au vert et il faut être prêt pour profiter de cette reprise. En effet, selon les chiffres de l'Association des constructeurs automobiles européens, les immatriculations sur le Vieux Continent ont progressé de 8,6%, sur les huit premiers mois de l'année, grâce notamment aux belles performances réalisées en Espagne, en Italie, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. Pour le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares, même si les résultats sont encore loin des niveaux d'avant 2007, «Le marché européen se porte mieux que prévu».
La Chine marque le pas
Si la reprise en Europe et en Amérique du Nord est significative, d’autres marchés émergents, notamment le Brésil, la Russie et surtout la Chine, sont en grande difficulté. Après des années de forte croissance, les ventes automobiles dans l’Empire du Milieu, le premier marché mondial, ralentissent. Les spécialistes tablent, dans le meilleur des cas, sur une progression de seulement 3%, en 2015.
Reste à savoir si c’est un décrochage ponctuel ou un ralentissement durable. «La croissance en Chine a ralenti, sans aucun doute, mais je crois que la demande de mobilité reste très forte», estime Martin Winterkorn, patron de Volkswagen. En effet, et vu le taux d'équipement automobile encore très faible en Chine, cette dernière conserve un fort potentiel à long terme.
Spécial et reportage photos réalisés par notre envoyé spécial à Francfort Mohamed Akisra
