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Le gouvernement et la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries (FMBP) comptent mettre de l’ordre dans le secteur. Les deux parties planchent actuellement sur un cahier des charges à respecter par l’ensemble des opérateurs et les nouveaux investisseurs. Le document constituera un référentiel et une check-list des exigences requises pour exercer le métier de boulanger. «Nous sommes très avancés dans l’élaboration de ce document référentiel pour le métier. Il sera fin prêt avant le mois sacré du Ramadan. L’objectif étant de remettre de l’ordre dans l’activité et surtout faire face au phénomène de l’informel qui ne cesse d’enfoncer la profession», affirme au «Matin Eco», El Houcine Azzaz, président de la FMBP. Et ce n’est pas tout.
La profession travaille sur un guide de l’entrepreneur spécifique au secteur de la boulangerie-pâtisserie. «Le guide en question sensibilisera et orientera les unités de boulangerie les moins structurées à devenir éligibles au statut de très petites entreprises (TPE)», développe Azzaz.
La formation figure également en bonne place dans le projet de développement du secteur. Concrètement, la FMBP a signé le 2 avril dernier une convention de partenariat avec l’Office de la formation professionnelle et la promotion du travail (OFPPT). Objectif : faire bénéficier les boulangers de la formation continue dans l’ensemble des centres de l’Office. «Le partenariat permettra également aux stagiaires de l’OFPPT de bénéficier de stages professionnels dans les boulangeries et pâtisseries membres de la Fédération», explique Azzaz.
La profession aura en plus son institut de formation dédié qui sera opérationnel à partir de 2016. «Le dispositif formation sera également renforcé dans le projet du deuxième contrat-programme du secteur. Le nouveau cadre contractuel sera élaboré sur la base d’une étude stratégique. Celle-ci nous permettra d’avoir un diagnostic clair et précis sur la profession», affirme le patron de la Fédération. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? «Aucun doute !», réplique Azzaz. «Nous veillerons à l’application rigoureuse de ce futur contrat-programme qui constitue une clé de voûte pour le développement de notre activité», enchaîne le président de la Fédération.
Cinq conventions de partenariat avec le gouvernement Pour lui, ces mesures sont le fruit d’un long processus de dialogue avec le gouvernement. «Au bout de plus de 20 rencontres avec l’ensemble des départements ministériels dont l’Agriculture, l’Intérieur et les Affaires générales, nous avons pu signer, début avril dernier, 5 conventions de partenariat dont une relative à l’élaboration de l’étude stratégique qui servira de base à la préparation du nouveau contrat programme», fait valoir Azzaz.
Pour rappel, le département de l’Agriculture avait lancé en mai dernier l’appel d’offres pour la réalisation de l’étude stratégique sur le secteur et la définition d’un nouveau contrat-programme. L’étude en projet portera sur un échantillon représentatif de l’ensemble des types de boulangeries existantes au Maroc aussi bien les boulangeries modernes que traditionnelles et également les différents types d’activité de la boulangerie.
Elle visera les boulangeries implantées dans les principales régions du pays, mais aussi certaines se trouvant dans les zones enclavées. Ses objectifs : mieux connaître le secteur de la boulangerie et caractériser ses acteurs, apprécier l’importance relative du pain dans l’ensemble des produits de boulangerie et fournir les éléments nécessaires pour mettre à niveau l’activité et améliorer sa performance.
