Repli de 1,1% de la consommation des ménages français en biens, en novembre. Une performance qui représente la plus forte contraction enregistrée depuis janvier 2014, selon un communiqué de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), rapporte l’AFP. Une baisse essentiellement due à «la chute de la consommation d'énergie» et au «recul des dépenses d'habillement», explique l'Insee, qui attribue ce repli principalement aux températures clémentes de l'automne et non aux attentats. Contacté par l'AFP, l'Insee a indiqué ne pas exclure un effet sur la consommation des attaques du 13 novembre, mais précisé que cet impact n'était «vraisemblablement pas significatif».
Pour octobre, l'Institut national de la statistique et des études économiques a par ailleurs révisé à la hausse son estimation, à -0,2% contre -0,7% annoncé auparavant, en raison notamment de nouvelles informations sur la consommation d'énergie. Toutefois, ces chiffres ne prennent en compte que la consommation de biens et pas celle de services. Selon l'Insee, la baisse des dépenses en énergie a atteint en novembre 5,6%, soit le plus fort recul depuis juin 2013. «Les températures moyennes de novembre ayant été particulièrement douces après un mois d'octobre un peu frais, les dépenses de chauffage» se sont amoindries, explique l'Insee.
Les dépenses en textile, habillement et cuir ont quant à elles reculé de 4,7%, après avoir déjà baissé de 1,2% en octobre et 0,6% en septembre. Ce repli est là encore «probablement du fait de températures clémentes», selon l'Institut. En ce qui concerne les dépenses en biens durables, elles ont légèrement rebondi, les achats d'automobiles s'étant stabilisés après la forte baisse du mois précédent. La consommation alimentaire a elle aussi progressé (+0,6%), pour la première fois depuis juin 2015, du fait notamment d'une «consommation accrue de produits agroalimentaires». La consommation des ménages est traditionnellement un moteur important de la croissance en France. Selon l'Insee, cette dernière devrait fléchir au quatrième trimestre, essentiellement sous l'effet des attentats, pour s'établir à 0,2% du PIB contre 0,4% prévu jusqu'alors.