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La CNSS vise l’élargissement de la couverture médicale aux professions libérales

L’association «Espace Point de départ» et la Loterie nationale ont organisé une rencontre autour du thème «Santé et développement». L’occasion pour les participants de débattre des améliorations possibles de la qualité de vie de la population.

La CNSS vise l’élargissement de la couverture  médicale aux professions libérales

L’association ESPOD (Espace Point de départ) ainsi que la Loterie nationale ont organisé une table ronde ce vendredi autour du thème «Santé et développement». Ces dernières ont mis l’accent sur l'amélioration de la qualité de vie, la compétitivité, l’avancée de la recherche scientifique ainsi que les différentes réalisations en matière de Santé, et ce, en présence d’éminents spécialistes.

Santé et développement… L’un ne peut aller sans l’autre, car un bon système sanitaire est aussi un indicateur de développement pour le pays. D’ailleurs, le Japon, qui bénéficie du meilleur système de santé au monde, vise à atteindre une espérance de vie de 200 ans d’ici la prochaine décennie. «À noter qu’en Afrique cette espérance de vie ne dépasse pas actuellement les 50-60 ans» (70 ans environ pour le Maroc, ndlr), fait remarquer le Pr Rajaa Aghzadi, cancérologue. Autre facteur, économique cette fois-ci, qui montre l’importance d’un bon système sanitaire, «le PIB (Produit intérieur brut) qui peut augmenter de 0.4% seulement parce que la population est en bonne santé», poursuit la même source notant que 100 millions de personnes à travers le monde vont devenir pauvres pour cause de mauvaise santé. Le Pr Aghzadi s’interroge également sur la recrudescence de pandémies. «Il faut s’attendre chaque année à l’émergence d’un nouveau virus comme H1N1 ou sa recrudescence en raison de la mutation des virus», informe-t-elle. Mais être en bonne santé ne signifie pas seulement ne pas être malade. La santé n’étant pas que physique elle est aussi physiologique et psychique. Dans ce sens, l’environnement peut jouer un grand rôle dans l’état de santé de la personne et son bien-être. Surtout quand on sait que «la pollution de l’air tue 2 millions de personnes par an et que la pollution de l’eau cause 6.000 décès par jour dans le monde à cause d’une simple diarrhée dans le monde», explique la cancérologue.

En effet, l’eau du robinet contient beaucoup de micro-organismes. Donc pour avoir de l’eau pure, il faut la traiter. Pour ce faire, il faut que les conduits d’eau soient sains. Dernièrement, toutes les méthodes d’études ont montré que lorsqu’on utilise des conduits en Pex (au lieu du PVC), il n’y a plus de bactéries qui s’y accumulent et qui peuvent, lorsqu’on se sert un verre d’eau, intégrer l’organisme et se retrouver dans le sang. À noter que le Maroc continue à enregistrer la présence de maladies transmissibles par l’eau (hépatite A, typhoïde…), d’autant plus que certaines personnes s’approvisionnent aux puits qui peuvent aussi être source de contamination. À noter également que le citoyen marocain ne boit pas assez d’eau. Avec tous les liquides (eau thé, café, jus...), nous nous situons autour de 1 à 1,5 l par jour. Or nous devrions habituellement arriver jusqu’à 2,5-3 litres par jour, surtout durant les périodes de chaleur. Le mode de vie peut également influencer l’état de santé d’une personne. En effet, la population est aujourd’hui de plus en plus sédentaire.

À ce sujet, on estime que seuls 20% des 13-15 ans pratiquent une activité physique régulière dans le Royaume. De plus, l’alimentation extrêmement grasse et sucrée est devenue très prisée des Marocains, surtout depuis l’«avènement» des fast-foods qui pullulent dans le monde. Résultat une prévalence du diabète estimée à 14% dans le Royaume. Concernant la santé psychique, le Dr Mouhcine Benyachou, psychiatre, rappelle que «50% des Marocains selon les chiffres avancés par le ministère souffriraient de troubles mentaux». Aussi la même source note qu’«une famille sur 4 aurait un membre handicapé en son sein». Des chiffres qui peuvent en partie s’expliquer par la consommation excessive de drogue et leur addiction. En effet, comme le confie le psychiatre, certains patients vont jusqu’à dépenser des sommes astronomiques pour se procurer de la drogue. De même, le psychiatre déplore le manque de spécialistes sur le territoire. Enfin, Khadija Adyel, chef d’agence de la CNSS à fait savoir que des discussions étaient actuellement en cours pour généraliser l’accès à la couverture médicale pour les professions libérales notant que l’essentiel des dossiers déposés concernait à 58% les retraités contre environ 47% pour les salariés soit 10 000 dossiers à traiter par jour.

 

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