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Coup de froid sur la consommation des ménages en France. Elle a, en effet reculé de 0,7% en octobre, enregistrant sa première baisse depuis mars, a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), cité par l’AFP. Ce qui est considéré par les analystes comme un mauvais augure pour le gouvernement, la consommation des ménages étant un moteur important de la croissance en France. D'autant plus qu'elle risque d'être fortement freinée pour le mois de novembre en raison des attentats de Paris.
Pour septembre, l'Insee a en revanche légèrement révisé à la hausse son chiffre, à «0,1% contre 0% annoncé auparavant». La baisse observée en octobre est notamment due «au repli des achats de biens durables (-1,8% après 1,6%)», explique l'Insee dans un communiqué. Les achats d'automobiles ont fortement reculé, de 3,4% après une hausse de 2,6% en septembre. Par contre, les dépenses en équipement du logement ont légèrement accéléré («0,5% après 0,1%»), «du fait du rebond des achats de meubles». Les dépenses en habillement ont continué de baisser (-1,0% après -0,4%). Après trois mois de baisse, les dépenses alimentaires se sont pour leur part stabilisées. En ce qui concerne l'énergie, les dépenses diminuent de nouveau en octobre (-1,1% après -0,1%). La consommation en produits raffinés baisse avec celle de fioul domestique pour le deuxième mois consécutif, malgré le rebond des achats de diesel.
La consommation de gaz et d'électricité se replie légèrement. La croissance française s'est établie à +0,3% au troisième trimestre. Compte tenu de ce chiffre, la croissance sera au minimum de 1,1%, avait souligné le ministre des Finances, Michel Sapin, le 13 novembre, qui estimait que la France était entrée «dans une nouvelle phase» de croissance.
Pour le quatrième trimestre, l'Insee table pour l'heure sur une hausse de 0,4% du produit intérieur brut. Par ailleurs, l’évolution des dépenses de consommation des ménages en biens en septembre 2015 est légèrement rehaussée, selon l’Insee. Elle s'établit à +0,1%, au lieu de 0%. En effet, depuis la précédente publication, de nouvelles informations ont été intégrées, notamment dans l'équipement du logement, et les coefficients de correction des variations saisonnières ont été actualisés.
