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La Fédération de l’enseignement supérieur privé monte au créneau

La Fédération de l’enseignement supérieur privé est décidée à faire face aux publicités mensongères pratiquées par certaines écoles qui prétendent avoir reçu l’accréditation pour leurs filières.

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Suite à une réunion avec les opérateurs du secteur de l’enseignement supérieur privé au Maroc, la Fédération de l’enseignement supérieur privé (FMESP) a publié dernièrement un communiqué pour mettre les étudiants en garde contre certaines écoles supérieures qui prétendent proposer des filières accréditées par le ministère de l’Enseignement supérieur, alors qu’elles ne disposent d’aucune équivalence de diplôme. «Face au refus du ministère de l’Enseignement supérieur de tout négociation ou dialogue pour le parachèvement du cadre légal et règlementaire de l’enseignement supérieur privé par la mise en œuvre du décret N° 2-09-717 (relatif à l’équivalence des diplômes des filières accréditées), les étudiants risquent de ne pas avoir droit à l’équivalence de leur diplôme», souligne Jacques Knafo, président de la FMESP et membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Et d’ajouter : «La FMESP a publié un communiqué à l’attention des bacheliers et de leurs parents dans l’objectif de les informer que certaines écoles pratiquent une publicité mensongère. En effet, dans leur publicité, certaines écoles prétendent avoir reçu l’accréditation de leur filière.

Nous nous sommes informés auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et notamment la division de l’Enseignement supérieur privé qui nous ont confirmé que ces écoles n’avaient aucune accréditation de leurs filières». De son côté, le ministère a affirmé avoir envoyé des écrits à ces établissements pour leur demander d’arrêter ces publicités conformément à la loi 01.00. Toutefois, la fédération assure que malgré cette interdiction, ces écoles continuent à jouer sur les mots en prétendant que «leurs filières ont le grade Licence ou le grade Master», ce qui reviendrait à dire qu’elles sont accréditées. 


Questions à Jacques Knafo, président de la FMESP

 «Nous revendiquons, tout simplement, l’application des dispositions du décret N° 2-09-717»

Comment peut-on lutter contre les prétentions mensongères de certaines écoles, concernant l'accréditation des diplômes ?
Nous nous efforçons dans le cadre de notre Fédération à demander à nos adhérents de respecter l’éthique et la loi. Malheureusement, ces écoles qui prétendent proposer des filières accréditées ne sont membres ni de notre Fédération, ni des associations qui la composent. Notre espoir est qu’elles cesseront d’induire en erreur les étudiants et leurs familles. Le risque pour les étudiants qui se sont inscrits dans ces écoles est de n'avoir ni l’accréditation ni l’équivalence pour leurs diplômes (article 52 de la loi 01.00). La conséquence aussi c’est que ces étudiants ne pourront plus être admis dans les écoles qui ont leurs filières accréditées, ils sont prisonniers de ces écoles.

Quelles sont les revendications de la FMESP à ce sujet ?
Nous revendiquons, tout simplement, l’application des dispositions du décret N° 2-09-717 du 17 mars 2010 portant application des articles 51 et 52 et notamment de prononcer l’équivalence des diplômes accrédités au même titre que les diplômes nationaux, comme prévu par la loi 01-00. C’est le droit de nos étudiants.

Comment évaluez-vous la situation de l'enseignement supérieur privé au Maroc ?
Je pense que le secteur pourrait mieux se porter et atteindre les objectifs qui lui ont été fixés par les différentes dispositions de la loi si le ministère de tutelle mettait en application rapidement les décrets concernant des dispositifs tels que la solvabilité des ménages, à savoir la défiscalisation des frais de scolarité qui peuvent être déduits de leurs impôts comme prévu dans le titre V de la loi 01.00 : «incitations d’ordre fiscal». Nous souhaitons, par ailleurs, conformément aux orientations de la vision stratégique 2015-2030, telle qu’elle a été présentée à Sa Majesté le Roi en septembre 2015, par M. Azziman, président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, que notre ministère mette en œuvre, en urgence, une véritable réforme de l’enseignement privé (primaire, secondaire et supérieur). Cette réforme consiste à élaborer une loi-cadre appropriée au secteur de l’Enseignement privé. Cela, j’en suis sûr, donnera une nouvelle impulsion stratégique à l’enseignement dans notre pays.

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