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La filière équine décortiquée au Salon du cheval

La Société royale d'encouragement du cheval a procédé, mercredi dernier, à la présentation de la filière équine sous ses aspects socioéconomique et culturel, ainsi que ceux liés à l'encadrement de l'élevage et au recensement régional des haras.

La filière équine décortiquée au Salon du cheval
La stratégie adoptée a pour ambition majeure de redonner au cheval sa place dans le Royaume en faisant de sa filière un véritable levier économique et social.

À l'horizon 2020, la contribution du secteur équestre au PIB devrait atteindre les 7 milliards de DH. Ainsi, malgré sa discrétion, cette filière fait vivre près de 11.500 personnes en emplois directs et indirects. De plus, cette filière englobe plusieurs sous-filières que la Société royale d'encouragement du cheval (SOREC) est bien déterminée à développer. Car son véritable souci est de multiplier les usages du cheval afin de créer plus de marchés et d'activités, de démocratiser ce secteur et l'ouvrir davantage au grand public.

En ce sens, à l’occasion de la huitième édition du Salon du cheval d’El Jadida, qui se tient cette année au Parc d’expositions Mohammed VI d’El Jadida, la SOREC a procédé à la présentation de la filière équine en mettant l'accent sur les aspects liés à l'impact socioéconomique et culturel, à l'encadrement de l'élevage et au recensement régional des haras nationaux et privés. Et ce, afin de faire connaître la filière au grand public et initier les professionnels du secteur aux bonnes pratiques de l'élevage équin.

La stratégie de la filière équine a pour ambition majeure de redonner au cheval sa place dans notre Royaume en faisant de sa filière un véritable levier économique et social. Elle repose sur trois volets stratégiques clairs et complémentaires qui sont la reconversion de la population équine en développant les usages modernes du cheval, la sauvegarde et la valorisation du cheval barbe, trésor équin de notre pays et, enfin, la pérennisation du financement de toute la filière.

Dans ce contexte, la SOREC suit une feuille de route couvrant plusieurs domaines qui constituent autant de piliers clés pour le déploiement de la stratégie. Il en est ainsi des infrastructures, que ce soit dans l'élevage, dans les courses ou dans d'autres activités, la SOREC a lancé un programme de rénovation des sites existants et la création de nouvelles infrastructures.

Par ailleurs, en matière de professionnalisation de l'élevage et en s'appuyant sur le tissu associatif, la Société royale d'encouragement du cheval a lancé de nombreuses actions portant sur l'amélioration génétique du cheptel équin, du soutien aux éleveurs par la mise en place d'un subventionnement de l'orge et d'un vaste plan de formation du personnel des haras. Les journées portes ouvertes des haras nationaux en faveur des éleveurs constituent une action directe de sensibilisation aux bonnes pratiques en matière de santé animale pour améliorer la conduite de leur élevage.

La SOREC poursuit également ses efforts afin de développer des courses marocaines. En plus des projets de rénovation des hippodromes marocains pour les doter d'installations et d'équipements aux normes internationales, elle investit dans la médiatisation de ses courses aux niveaux national et international.
Pour ce qui est du cheval barbe, elle porte une attention particulière à la préservation de cette race emblématique de notre pays, considérée à juste titre comme la race nationale par excellence. En ce sens, le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime a mandaté la SOREC pour l'élaboration d'un plan de sauvegarde et de développement du cheval barbe. Parallèlement, elle œuvre pour que la filière équine ne reste guère cantonnée dans un monde qui lui est propre, dont le maitre mot est la passion pour cet animal noble qu'est le cheval.

Dans ce contexte, afin d’encourager les propriétaires de chevaux et les aider à rentabiliser leur activité, chaque année, près de 1.800 courses, avec une moyenne de 10 partants par course, sont organisées au Maroc. Ainsi, pour ceux qui élèvent des chevaux de course, la rentabilité passe nécessairement par la victoire aux courses.
Les prix remportés peuvent aller de 20.000 à 5.000 DH du 1er au 3e prix. Par conséquent, un propriétaire peut gagner, en moyenne, 4.000 DH par semaine en participant à différentes courses. De plus, une prime au naisseur a été instaurée pour encourager les éleveurs. Cette prime vise à encourager la production locale qu'il s'agisse de chevaux destinés à la «Tbourida» ou de l'activité production-élevage.

La SOREC cherche aussi à introduire sur le marché marocain d’autres nouvelles utilisations comme les arts équestres, l'équithérapie ou le tourisme équestre. Car l'univers du cheval est tellement vaste que plusieurs métiers et activités peuvent aujourd'hui y être développés. 

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